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A deux semaines de la reprise des cours pour les élèves de la maternelle et du primaire, les points de vente ne connaissent pas d’affluence. Certains commerçants se retournent les pouces.
Au marché central à Yaoundé, les rues sont animées par des étals débordants de fournitures scolaires. Les libraires s’affairent à répondre aux besoins des parents et des élèves à la recherche de cahiers et de livres pour cette nouvelle année scolaire. L’affluence n’est pas encore effective. L’ambiance est encore calme pour le moment. « Le report de la rentrée scolaire a permis aux parents se souffler un peu. Ils se disent qu’ils ont encore un peu de temps avant la rentrée pour préparer tranquillement le retour à l’école de leurs enfants », souligne Agnès commerçante de Nouguyma librairie-papeterie-computers. Les vendeurs de fournitures scolaires sont pourtant sur le pied de guerre, prêts à accueillir les clients. « Ça évolue à pas lent. Plus le temps passe, plus les choses sont difficiles. D’abord, il n’y a que les années antérieures où, à ce moment-ci, nous les parents, avions déjà acheté 70 % des fournitures. Présentement, même si certains n’ont pas encore fait d’efforts, nous sommes à 2 semaines de la rentrée et vous voyez qu’il n’y a pas d’affluence pour le moment », témoigne un parent. Mme Michelle Ngouni, une autre mère de famille, affirme : « Moi, je commence à préparer la rentrée de mes enfants aujourd’hui, vu que la rentrée approche. Plus tôt je finis, mieux ce sera pour tout le monde. »
D’un autre côté, beaucoup de parents ne sont pas encore prêts financièrement, ils attendent leurs salaires cette fin de semaine pour s’organiser. Leur attention est principalement tournée vers les guichets bancaires, où ils espèrent obtenir les fonds nécessaires pour inscrire leurs enfants et acheter le matériel scolaire requis le plus tôt possible. « La plupart des achats sont faits par les fonctionnaires. Ce qui est sûr, c’est qu’à la fin de cette semaine, il y aura plus de monde » explique un détaillant qui a requis l’anonymat.
Selon les vendeurs, le report de la rentrée a permis aux parents de s’organiser davantage, mais il y a encore des défis liés à la disponibilité de certaines fournitures. Les parents expriment des difficultés face à la préparation de la rentrée. « J’ai commencé par acheter 10 cahiers chacun. J’ai également pris des stylos, crayons, sacs. Le fait qu’on ait repoussé cela m’arrange parce que ça me permet de chercher plus d’argent pour bien préparer leur rentrée », fait savoir Ludovic Chekem. D’autres parents préfèrent attendre le début des cours. Ahmed Nana, un parent, confie : « Je suis venu acheter les cahiers pour mes enfants qui font la section francophone. Ceux de la section anglophone avec leur programme compliqué, je préfère attendre que la rentrée scolaire débute. Souvent, on préfère acheter 2 à 3 cahiers pour au moins débuter l’école avec quelque chose dans le sac ».
Des promotions pour faire recette
Pour captiver les clients, certains vendeurs ont choisi des promotions sur des articles spécifiques, comme les sacs d’école. Les prix des cahiers sont restent inchangés. « Nous avons des réductions de prix sur certains articles. Lorsque les parents font leurs achats ici, nous savons comment les récompenser », explique Jores commerçant a Niki marche central.
Manuela Ombolo et Rosalie Ahanda (stagiaires)
