Un certificat national d’aptitude pour exercer les professions médico-sanitaires

Hopital Central-min

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A titre transitoire, un examen d’aptitude aux professions médico-sanitaires permettra dès le mois d’octobre 2024 aux titulaires de Bts, licence professionnelle, Dsep et Hpd de s’inscrire à l’Ordre national des personnels médico-sanitaires.

 

Contrairement à ce qui a été dit, le Bts ou Hnd en Santé n’est pas illégal. Quintessence des résolutions de la réunion interministérielle qui a rassemblé le vendredi 16 août 2024 autour des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé, le président du conseil de l’ordre des personnels médico-sanitaires et le Secrétaire exécutif de l’Association nationale des Instituts privés de l’Enseignement supérieur. En somme, les deux ministères sont appelés à harmoniser les pratiques. On a ainsi décidé du réajustement, à compter de la rentrée 2024/2025, des formations, pour les arrimer au cycle de formation des infirmiers d’Etat (Ide). Les Ipes formant ces personnels subiront la tutelle académique du Minesup et la tutelle technique du Minsanté. A l’envers, les diplômes délivrés par le Minsanté connaîtront des équivalences dans le système universitaire, après une analyse des curricula de formation.

En attendant, les étudiants en cours de formation dans les Ipes ont l’obligation de compléter leur cursus par des curricula en vigueur dans les écoles d’infirmiers. « Le ministère de la Santé publique, en collaboration avec l’Ordre des professionnels médico-sanitaires, organisera au mois d’octobre 2024, un examen national d’aptitude aux professions médico-sanitaires pour les titulaires, à date, des diplômes de licence professionnelle, Bts, Hnd, Dsep et Hpd, en vue de leur inscription au tableau de l’Ordre ». De même, il est prévu « une capacitation professionnelle », suivant un programme spécifique, pour ceux qui auront échoué à cet examen, lequel devrait en principe mettre fin à l’illégalité supposée des diplômés. Le sujet n’est donc pas définitivement réglé.

Interdits d’exercer

Une guerre psychologique a agité le landernau médical pendant des semaines. Démontrant une belle absence de solidarité gouvernementale. D’abord, le Secrétaire général de l’Ordre des professionnels médico-sanitaires du Cameroun (Opms) a affirmé que le Bts/Hnd en Santé est illégal, se mettant des dizaines de milliers de diplômés sur le dos (on parle de 26.000, rien que pour les années 2022, 2023 et 2024). Montant à la charge dans ces colonnes, Gabriel Djankou Nkuissi, Secrétaire exécutif national de l’Association nationale des institutions privées d’enseignement supérieur (Anipes) a traité de « socialement irresponsable » ce qu’il considère comme des allégations. « Je peux l’affirmer sans aucune hésitation que à comparer les conditions et les cadres de formations offertes dans les Ipes et les écoles du ministère de la Santé publique (Minsanté) ou agréées par lui, le verdict est sans appel en faveur bien sûr des Ipes. Que ce soit en termes d’infrastructures, de plateaux techniques, de laboratoires et surtout d’expertise. Non seulement certains Ipes sont agréés par le Minsanté, mais de plus ce sont à plus de 60% les anciens diplômés de Bts/Hnd ayant obtenu leur licence ou master en science de santé qui enseignent dans les Ecoles d’infirmiers diplômés d’Etat et autres centres de formation agréés par le Minsanté. On évoque une question de stage pratique. Non seulement certains Ipes ont leur propre centre d’application mais de plus des accords sont faits avec les structures privées ou publiques pour donner le temps nécessaire de pratique aux apprenants », défend le promoteur d’un Ipes célèbre à Nkongsamba. Pour lui, les responsables de l’Ordre des responsables médico-sanitaires, le ministère de la Santé publique avec, font fausse route. « Les centres de formation du Minsanté ou par lui agréés voient diminuer en nombre au fil des ans leur effectif au bénéfice des Ipes. Cet attrait est basé sur quatre facteurs vérifiables. La meilleure qualité des infrastructures de formation des Ipes, l’existence d’expertise et ingénierie propre dans les Ipes, la possibilité de poursuivre la formation en licence, master et doctorat après les trois premières années et l’accès sans concours (avec des bruits de corruption) à la formation », diagnostiquait-il la situation.

Dans la foulée de la polémique, un reporter de la Crtv a affirmé que le Minesup avait suspendu ces formations. Alors qu’on cherchait la décision, le ministre d’Etat a convoqué cette réunion de crise. Les experts sont censés se rencontrer à un rythme régulier, à compter d’hier 19 août 2024, pour endiguer ce qui est devenu une crise de la formation médico-sanitaire.

 

Franklin Kamtche


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