Elle porte sur les transactions foncières illicites qu’effectuerait Augustin Fouda Onambele Mbazao, se présentant comme administrateur, dans un communiqué signé le 15 novembre dernier par 13 personnes.
« Les cohéritiers de la succession Fouda André exhortent le public à faire preuve de la plus grande vigilance et l’avisent que tout document présenté par monsieur Fouda Onambele Mbazao Augustin en qualité prétendue d’administrateur de la succession est entaché de faux », lit-on sur le communiqué signé de 13 personnes, toutes héritières et ayants-droit de la succession André Fouda. Ce sont : Fouda Anaba Geneviève, Fouda Omgba Nzizoa Georges, Fouda Atsa Marie Laure, Anaba Fouda Geneviève, Fouda Omgba André, Fouda Ndi Lambert, Fouda Bekolo Fabien, Fouda Mba Rose, François Alfred Omgba Nsi Fouda, Fouda Zambo André, Fouda Yves, Fouda Nsi Josépha, Fouda Anaba Brigitte. Ces signataires avisent par la suite sur les risques juridiques encourus par ceux qui seraient tombés où seraient en train de tomber dans le piège des actes passés avec le sieur Fouda Onambele Mbazao Augustin. « Toute personne ayant été contactée par monsieur Fouda Onambele Mbazao Augustin en vue de la réalisation ou finalisation d’une transaction future en rapport avec le patrimoine successoral de feu Fouda André est informée qu’elle s’expose à des poursuites judiciaires. Les cohéritiers et l’ayant droit suscité se réservent le droit d’engager toute action en justice nécessaire à la préservation de leurs droits et intérêts légitimes », indiquent-ils.
Tout est parti de la constatation de multiples transactions foncières illégales affectant le patrimoine successoral de leur défunt grand-père et arrière-grand-père, Fouda André. Raison pour laquelle ils dénoncent la qualité d’Augustin Fouda Onambele Mbazoa. « (Il) n’est en aucun cas l’administrateur légal ou le représentant de la succession de feu Fouda André. Il est formellement précisé que monsieur Fouda Onambele Mbazoa Augustin agit sans droit ni titre, n’ayant reçu aucun mandat notarié ou sous seing privé l’habilitant à représenter les descendants de feu Fouda André ou à procéder à toute opération de lotissement, morcellement, cession, location ou hypothèque des biens dépendant de ladite succession », tranchent-ils. Le public est ainsi averti.
André Fouda, le premier Maire autochtone de la ville de Yaoundé est décédé le 27 février 1980 à l’âge de 74 ans. Ses obsèques le 1er mars 1980, furent présidées au quartier Fouda par la Premier Ministre d’à lors Paul Biya. Il est considéré comme le père de l’adressage de la ville de Yaoundé, dont les citoyens lui doivent les noms des rues, des avenues et de certaines places de la cité capitale.Le plan d’urbanisme élaboré au milieu des années 1970 portent d’ailleurs sa signature. André Fouda traça et aménagea plusieurs quartiers dont Essos, Emombo ou Mvog-Mbi. Il est le précurseur de la couleur unifiée sur les maisons en bordure de route et l’on se souvient que l’interdiction des barrières de plus de deux mètres émane de ce magistrat municipal. Le 14 octobre 1978, le chef de l’Etat Ahmadou Ahidjo inaugurait l’hôtel de ville de Yaoundé dont André Fouda avait posé la première pierre le 29 mai 1976.