Fonction publique : 1.172 personnels révoqués d’office

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Ils sont considérés comme démissionnaires, parce qu’’ils ne se sont pas présentés devant les instances disciplinaires où ils étaient convoqués.

Le bordereau tient sur 47 pages. Il s’agit du récapitulatif des arrêtés de notification issus de la division de la discipline et du contentieux du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Les listes y afférentes sont consultables sur le site web www.minfopra.gov.cm. Dans la note d’information qui l’accompagne, Joseph Le a fait savoir, le 18 novembre 2024 que « dans le cadre de la phase contentieuse de l’opération de comptage physique des personnels de l’Etat (Coppe), le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) a l’honneur de porter à la connaissance de l’opinion publique en général et des agents publics en particulier, qu’il vient de signer une série d’arrêtés portant révocation d’office de certains fonctionnaires et licenciement des agents de l’Etat relevant du Code du Travail. Soit 1.172 personnels concernés ». Toujours selon le ministre, cette nouvelle vague s’ajoute aux 1.981 licenciements et 424 révocations intervenues précédemment, donc 3.577 agents remerciés, parce que frauduleusement sortis du circuit de l’administration publique.

La révocation d’office concerne les personnels qui n’ont pas suivi une procédure disciplinaire contradictoire. « Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative tient à préciser que ces sanctions sont prises conformément aux dispositions du décret n°64/199 du 07 octobre 1994 portant Statut général de la Fonction publique de l’Etat, modifié et complété par le décret n°2000/287 du 12 octobre 2000 et du décret n°78/484 du 09 novembre 1978 fixant les dispositions communes applicables aux agents de l’Etat relevant du Code du Travail ». La révocation intervient alors que ses services et le ministère des Finances ont émis de « nombreux communiqués de mise en demeure » aux  8.766 agents publics mis en cause. « Seuls 601 ont répondu aux demandes d’explications écrites qui leur ont été adressées et pour certains, déférées aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique », informe Joseph Le.

Le Minfopra fait savoir qu’au terme des procédures disciplinaires, des réhabilitations ont été prononcées en faveur de certains et des licenciements ou révocations à l’encontre d’autres. « Bien qu’ayant répondu aux convocations, (ils) ont excipé de faux documents à l’effet d’induire l’administration en erreur », fait-il savoir. Une petite avancée dans la lutte contre l’absentéisme chronique des agents publics, qui suscite encore des critiques. Globalement, la répression est jugée lente et peu rigoureuse, puisqu’elle contient encore des erreurs. « Les mis en cause qui s’estimeraient injustement sanctionnés peuvent saisir par voie de requête le Conseil supérieur de la Fonction publique », dit le communiqué. Certainement exilés, la plupart de ces agents (constitués majoritairement d’enseignants) n’ont pas pu revenir jongler comme nombre de leurs congénères, qui quittent le Cameroun en gardant un amour incompréhensible pour son argent.

Franklin Kamtche


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