La campagne organisée par le Nkafu Policy Institute, le Think Tanks de la Fondation Denis et Lenora Foretia a eu lieu le 6 septembre dernier à Yaoundé.
Officiellement, ils étaient 300 conducteurs de motos invités à la campagne de sensibilisation organisée par le Nkafu Policy Institute, le Think Tank de la Fondation Denis et Lenora Foretia, au foyer culturel Baleveng, situé au quartier Biyemassi, à Yaoundé. Mais, l’information a vite circulé entre ces acteurs de la circulation pour une ruée vers ce lieu où se déroulait ce regroupement pour la sensibilisation des conducteurs en vue de l’opération « zéro accident en période de rentrée scolaire. « Nous avons choisi, dans nos actions citoyennes, de regrouper les conducteurs des motos qui sont déjà des acteurs assez importants dans notre tissu économique, afin de leur prodiguer des consignes pratiques sur leurs responsabilités en tant qu’acteurs du secteur des transports. On a vu par le passé, des attitudes irresponsables de certains ont éploré beaucoup de familles, ou bien, ont rendu des gens infirmes », a indiqué Ebénézer Fouefack, le directeur des Programmes de la Fondation Denis et Lenora Foretia. Et de préciser : « C’est une activité que nous allons faire de façon régulière pour sensibiliser. Et ceux qu’on forme seront aussi des acteurs, des points de relais dans leur environnement immédiat, autour d’eux. On sait que la communication passe beaucoup entre eux. Entre eux ils peuvent se former aussi. Si on sensibilise sur comment il faut conduire, forcément on doit parler du permis de conduire. Le Gouvernement camerounais a déjà fait une grande sensibilisation à ce niveau. C’est à nous de prendre le relais du Gouvernement pour leur dire que conduire avec un permis est quelque chose de fondamental, parce que le permis n’est pas seulement un luxe. Certains apprennent à conduire de façon informelle. Il est important qu’ils transforment cette attitude d’informel en quelque chose de formel à travers le permis de conduire de catégorie A ».
Plus concrètement, l’on a évoqué trois piliers des six de la sécurité routière. En parlant du véhicule, du conducteur et de la réglementation, avec Cédric Fonkou, expert en sécurité routière. « Ça été interactif. On a parlé des pièces, tous les titres de transports que doit posséder un conducteur de mototaxi : la carte grise, le permis de conduire, la police d’assurance, la chasuble numérotée. Ces numéros sont obtenus dans les services déconcentrés, notamment les Mairies. Sans oublier la vignette », explique-t-il. Tout a pour fondement, la réglementation avec le Décret 2008 du Premier ministre modifié par celui de 2013. « Il y a eu des modifications, notamment sur l’équipement. Le port du casque par les passagers. Donc, deux casques au moins par moto. Nous avons échangé avec eux. Certains ont compris ; d’autres n’ont pas compris. Ils doivent savoir que leur secteur d’activité est régi par la loi. La surcharge est interdite. Déjà, qu’ils aillent immatriculer leurs motos et ils sauront à partir de la carte grise combien de places la loi impose pour chaque moto. Celui qui s’entête connaît les risques encourus. Officiellement une moto est assurée pour deux places », rappelle Cédric Fonkou.
Formation aux gestes de premiers secours en cas d’accidents
L’autre pilier concernant le secourisme a été aussi abordé. « On ne peut pas parler de sécurité routière sans les sensibiliser aussi sur les gestes de premiers secours, parce que leur secteur d’activité enregistre le plus de cas d’accidents. On a illustré par la position latérale de sécurité que l’on pratique sur une victime atteinte d’hémorragie interne. On a aussi enseigné comment reconnaître qu’une victime souffre d’une hémorragie interne », souligne l’expert. Gabriel Djanati, conducteur de moto dans le secteur Biyemassi lycée, dans l’arrondissement de Yaoundé 3ème, n’a pas perdu son temps. « On nous a sensibilisés sur l’importance d’avoir le permis de conduire ; comment un moto-taximan doit rouler sur l’axe principal. On nous a aussi parlé des dossiers à avoir, comme le permis, l’assurance, la carte grise de la moto, la vignette. On nous a aussi rappelé quelques notions du Code de la route ; comment emprunter la voie publique ; avoir une attitude responsable avec les clients. Etre courtois avec les clients. Si tu trouves un collègue qui est victime d’accident, le mettre sur la position latérale de sécurité », a-t-il ressassé. L’activité ne va pas se limiter simplement à Yaoundé, mais sur l’étendue du territoire, selon les responsables de la Fondation Denis et Lenora Foretia.