Du 1er au 03 août 2024, les acteurs et experts de ce domaine se sont réunis autour d’un symposium à Yaoundé pour mettre en valeur leur métier et démontrer qu’il est un enjeu de développement majeur.
« Améliorer les soins de santé animale » est l’objectif principal du premier symposium des vétérinaires qui s’est tenu du 1er au 03 août 2024 à Yaoundé. Présidé par le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur avec à ses côtés le Dr. Taïga, ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, avec également la présence du recteur de l’Université de Ngaoundéré, du directeur de l’Ecole des sciences et de médecine vétérinaire de Ngaoundéré Pr Henriette Zangue Adjia, ce symposium a réuni plus de 400 participants. Dans le but d’impulser une dynamique d’évolution concernant le métier de vétérinaire, cet évènement représente une étape cruciale pour le développement de cette profession, qui s’inscrit dans une dynamique de promotion de la santé animale et de la santé publique vétérinaire. Pendant trois jours de travail, les activités étaient placées sur le thème : « promouvoir l’excellence en médecine vétérinaire en transformant l’enseignement vétérinaire pour un avenir durable ». Selon le Pr. Henriette Zangue, ce symposium avait aussi pour objectif d’encourager l’excellence au sein de la communauté vétérinaire.
Acteur de l’économie nationale
Au regard des innovations dans la chaîne de production animale, il est important de prendre en compte la santé animale a indiqué le Dr. Taïga pour souligner l’importance de valoriser le métier de vétérinaire. Il a mis en avant le rôle du vétérinaire dans la politique d’import-substitution. « Le vétérinaire est un maillon essentiel dans la production animale et contribue à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire », a-t-il relevé. En effet, la santé des animaux est liée à la qualité et à la quantité des produits d’origine animale. Il pense qu’en améliorant les pratiques d’élevage et en prévenant les maladies, les vétérinaires permettent d’augmenter la production et de réduire les pertes économiques, car remplacer les importations par les productions internes est une priorité pour le Cameroun. Il a également relevé les acquis du Cameroun en matière de production de volaille et souhaite que ce soit le cas pour le poisson et le lait. Cet objectif a été atteint grâce à l’engagement des vétérinaires qui ont œuvré à l’amélioration de la santé aviaire et au développement des filières avicoles performantes. « Dans le secteur du poisson, le Cameroun a des grands défis à relever, dans la mesure où le pays importe plus de 250.000 tonnes de poissons par an, pour un montant global de 150 milliards de francs CFA. Ce sont donc des opportunités financières à capter pour vous professionnels de la santé animale. Développer les initiatives dans le secteur du poisson étant donné qu’il y a des cours d’eaux à exploiter pour produire du poisson. Car le goût est dans le prix », a relevé le Dr Taïga.
À travers ce symposium, il était aussi question de discuter de la question de souveraineté alimentaire. Celle-ci passe indubitablement par la contribution des institutions universitaires invitées à devenir des incubateurs d’entreprises comme l’a rappelé le Pr. Jacques Fame Ndongo. Dans cette optique de développement, il a indiqué qu’il est nécessaire de faire de l’employabilité des vétérinaires une priorité afin de contribuer de manière significative à la réalisation des objectifs de la Sdn30, de la politique d’import-substitution et de l’essor de notre nation.
Conférences, ateliers et débats ont permis aux experts d’explorer les nombreuses facettes de la profession de vétérinaire et de relever les défis auxquels fait face ce secteur d’activités. C’est un programme riche et diversifié qui a été proposé aux participants des dernières avancées de la médecine vétérinaire, des innovations en matière de diagnostic et de traitement.
Le symposium des vétérinaires du Cameroun, est donc une plateforme qui vise à favoriser le réseautage entre différents acteurs de l’industrie pour des collaborations fructueuses ainsi que des initiatives communes ayant pour objectif le renforcement de la sécurité alimentaire. L’objectif étant de permettre aux Camerounais de consommer de la bonne viande, du poisson ainsi que des produits laitiers sur l’ensemble du territoire national, et qui soient accessibles à toutes les bourses.