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Guy Laurent Fondjo : « C’est le plus gros emprunt obligataire de l’histoire de la Guinée »

Guy Roland Fondjo

 Entretien avec le Directeur général d’Afriland Guinée à la suite de la levée de fonds lancée par le gouvernement guinéen.

 

Le gouvernement de Guinée a lancé le 2 décembre dernier une opération de levée de fonds à laquelle vous êtes partenaire. En quoi consiste-t-elle ?

L’Etat de Guinée a choisi de procéder à un appel public à l’épargne national pour le financement des grands travaux engagés sur le territoire sous la forme d’un emprunt obligataire. Les fonds ainsi collectés serviront à financer les domaines clé de l’économie à savoir l’agriculture, l’industrie, les infrastructures, la santé et le bien-être des populations. En souscrivant à l’emprunt obligataire, il s’agit pour chaque guinéen ou partenaire de la Guinée de remplir un devoir citoyen tout en bénéficiant d’une rentabilité économique confortable.

En tant qu’arrangeur, conseil et chef de file des banques, quel est le rôle d’Afriland First Bank ?

 

Notre rôle consiste en l’organisation de la collecte des fonds sur le plan national. Comme vous le savez, l’activité des banques consiste en la collecte de l’épargne public, qu’elles mettent à la disposition des personnes physiques et morales, pour le financement de leurs projets. Dans le contexte actuel, c’est l’Etat qui se retourne vers les banques pour solliciter les ressources nécessaires pour son besoin de financement, et Afriland First Bank a été choisie pour assurer la prospection des banques, identifier et faire du marketing auprès des compagnies d’assurance, institutions privées, publiques, populations locales et toute autre entité publique ou privée susceptible de participer à cette initiative citoyenne. Une fois les ressources collectées, notre institution se chargera de les mettre à la disposition de l’Etat, puis assurera le suivi afin qu’à chaque date anniversaire, les fonds soient restitués aux investisseurs.

Un tel choix est une marque importante de confiance et doit forcément refléter l’estime dont jouit Afriland en Guinée. Peut-on avoir une idée de vos différentes réalisations auprès des institutions de ce pays ?

Le choix d’Afriland First Bank à mon avis est dû à notre expérience en matière de levée de fonds. Il faut noter que le pays réalise ici sa cinquième édition d’emprunt obligataire, après celles de 2020, 2019, 2017 et 2015, qui se sont toutes bien dénouées. Afriland First Bank qui est installée en Guinée depuis une dizaine d’années, avec des agences à travers le territoire, a participé à toutes ces opérations. Et bien plus, elle s’est toujours tenue aux côtés de l’Etat en offrant son expertise en matière de lutte contre la pauvreté, notamment l’accompagnement des femmes, des jeunes et des populations défavorisées. Dans cette optique, nous avons créé une centaine de micro banques de développement rural à travers le territoire national.

C’est aussi une responsabilité importante pour la banque. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager dans une telle initiative ?

Vous avez raison, c’est même un défi d’envergure, à trois niveaux au moins : c’est la première fois que l’État de Guinée confie l’opération d’arrangeur et de chef de file à la seule banque qu’est Afriland First Bank (dans le passé c’était un syndicat de plusieurs banques), ensuite le temps imparti est assez limité, et enfin il s’agit du plus important montant de levée sous forme d’emprunt obligataire dans l’histoire de la Guinée. Mais nous comprenons bien que la réalisation des projets sus-évoqués est une priorité nationale, et l’Etat nous a démontré sa confiance, nous allons mettre notre expérience en œuvre et nous sommes confiants que les résultats seront probants. En tout cas, les premières actions (préparation des documents et cérémonie de lancement officiel) ont été marquées de succès.

Une dizaine de jours après son lancement, où en est l’opération de levée de fonds ?

Notre plan marketing est lancé, les partenaires de tous les secteurs ont été sensibilisés, les souscripteurs se manifestent progressivement. Nous avons également bénéficié du soutien constant du Ministère des Finances et la Direction Nationale de la dette dans le cadre des concertations avec les principaux acteurs de l’économie nationale. Nous sommes donc confiants que les réalisations dépasseront les objectifs attendus.

Jules Romuald Nkonlak

Author: Jules Romuald Nkonlak

Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.

Jules Romuald Nkonlak

Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.


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    Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.