Marie Laure Mbena
Rendu au terme de la première édition du festival de photographie dénommé Festiphoto 237 qui s’est tenue du 06 au 10 décembre dernier, quel bilan faites-vous ?
Ce festival est une initiative de l’Institut Français du Cameroun (Ifc). Il a été porté par le Projet 4×4. Pour une première édition que nous considérons comme un galop d’essai, nous sommes satisfaits des résultats obtenus. Dans l’ensemble, nous avons atteint notre objectif, celui de montrer le potentiel et la force de la photo dans notre environnement. Le public nombreux qui a répondu présent a été émerveillé par le niveau de qualité des différentes séries exposées. C’est une fierté pour nous d’avoir montré le coté professionnel de la photographie, dans des conditions pas nécessairement idoines.
Quel est l’aspect ou l’activité majeure qui a marqué cette édition ? Comment cela s’est fait ?
Plusieurs activités étaient au programme mais deux ont particulièrement retenu l’attention du public. Il s’agit de l’exposition « Regards et société(s) » et l’atelier shooting photo qui s’est tenu autour de la plus jeune photographe Fleuranda Kendji, formée et soutenue par le Projet 4×4. Un temps fort dans le but de communier avec la photographie. Ce fut deux jours d’échanges entre le public et la photographie.
A quels défis aviez-vous fait face dans l’organisation de cet événement ?
Le festival est une idée de l’Institut français du Cameroun comme nous l’avons relevé plus haut. A cet effet, notre plus grand défi a été celui d’organiser le travail en très peu de temps, avec des contraintes logistiques importantes imprévues. Nous avons ainsi joui d’un temps de préparation très court. Ça n’a pas été un ouvrage facile, mais nous avons pu réaliser ce qui devait être fait dans les délais.
Quelles sont les actions qui seront menées pour assurer la continuité de ce festival ?
Nous allons déjà continuer de travailler d’arrache-pied avec l’Institut français. Nous pensons que c’est un partenariat à fructifier et à consolider. Nous nous assurerons d’avoir plus de temps pour la préparation et l’organisation des éditions à venir avec l’appui bien évidemment de l’institution hôte. Notre mission à terme étant de relever le niveau de la photographie au Cameroun, de former le public, de favoriser l’avènement d’une nouvelle génération de photographes us par le désir de raconter de belles histoires. Nous comptons faire des propositions concrètes à l’avance à l’Ifc pour renforcer le caractère professionnel de cet évènement important.
Quelles sont les perspectives du Projet 4×4 pour une nouvelle édition du Festival Photo 237 ?
Actuellement, l’un des plus grands challenges du Projet 4×4 est de pouvoir et de continuer à former des personnes intéressées (petites et grandes) par l’art photographique. Mais comment former les gens à la photographie dans un contexte où on a plus de « formateurs » qui proposent des contenus pas toujours à la hauteur des attentes du public ? Le Projet 4×4 est un processus qui entend se réinventer pour garder des standards internationaux tout en poursuivant sa mission de valorisation de la photographie. Nous avons pour ambition de mettre sur pied une plateforme numérique qui nous permettra d’étendre la réflexion dans ce sens.
