Michel Nkolo, le Directeur technique national de la Fédération camerounaise, a apporté les preuves de la qualification du sprinteur.
Inadmissible. Michel Nkolo, le Directeur technique national (Dtn) de la Fédération camerounaise d’athlétisme (Fca) ne pouvait pas laisser passer une telle erreur passée inaperçue. C’est lui qui, grâce à sa vidéo prise individuellement, a fourni aux juges de la chronométrie électrique la preuve de la qualification d’Emmanuel Eseme pour la finale du 100 mètres messieurs. Après la course, Emmanuel Eseme a été déclaré disqualifié. Immédiatement, le Dtn s’est rendu compte que les juges de chronométrie se sont trompés sur le résultat grâce à sa vidéo. Au pas de course, il est allé donner la preuve dont il détenait aux membres du jury en salle. Dans un premier temps, il n’a pas été entendu. A la limite ignoré. C’est l’un des membres qui, dans sa curiosité a décidé d’écouter Michel Nkolo. C’est ainsi, après avoir visionné de nouveau la séquence de la photofinish que les membres de la chronométrie électrique se sont rendus de cette erreur. Alors qu’Emmanuel Eseme était déjà rentré dans son hôtel, il est immédiatement rappelé pour venir prendre part à la finale de cette épreuve à l’issue de laquelle il a décroché la toute première médaille du Cameroun.
Pour le Dtn, cette erreur relève tout simplement de l’incompétence. « Vous ne pouvez pas me dire qu’il y a 32 caméras, et que notre athlète compéti dans une série et qu’au résultat, il n’a pas pris le départ. C’est incompréhensible. Il a fallu qu’on mette les gros moyens pour qu’Emmanuel Eseme revienne au village de la compétition pour décrocher sa médaille d’or. Pour moi ce n’est pas une médaille d’argent », a déploré Michel Nkolo. Pour la suite de la compétition, notamment les 200 mètres, le plus rapide d’Afrique avait décidé de ne pas participer à cette épreuve. Il a fallu un discours motivateur pour qu’Emmanuel Eseme accepte finalement de prendre part au 200 mètres. En rappel, le sprinteur camerounais avait remporté la médaille en argent au 100 mètres après avoir bravé les embouteillages à moto.
Moustapha Oumarou Djidjioua