C’est ce que révèle une étude publiée par la revue scientifique « Nature ». L’étude dévoile les avantages de la certification FSC.
En 2022, le bassin du Congo, réputé pour sa biodiversité, comptait près de 6000.000 d’hectares de forêts certifiées. La certification forestière participe à travers la présence de ces mammifères à la régénération des forêts et à la lutte contre l’exploitation illégale de celles-ci. Plusieurs pays dans le bassin du Congo ont mis en place des mécanismes pour augmenter la superficie de leurs concessions forestières afin de les pérenniser. C’est le cas du Gabon et qui a pris certaines mesures incitatives depuis 2020, ceci dans le but de faciliter l’adhésion des sociétés forestières au processus de certification que le pays entend désormais rendre obligatoire. Le Cameroun n’est pas le meilleur élève en matière de certification contrairement le Congo et le Congo qui sont avancés dans ce domaine. Une étude présentée ce 24 juin 2024 à Yaoundé dévoile que les forêts certifiées FSC (Forest Stewarship Council) du bassin du Congo sont réputées favorables à la prospérité de la faune sauvage. L’étude menée par l’Université de Utrecht aux Pays Bas, en collaboration avec World Wildlife Fund (WWF) et Wildlife Conservation Society (WCS). Cette étude vise à démontrer comment les politiques peuvent s’inspirer de la Certification FSC pour mettre en place un équilibre juste entre l’économie, le social et l’écologie.
L’étude publiée dans la revue scientifique Nature a utilisé 474 pièges photographiques dans 14 concessions forestières (7 certifiées FSC et 7 non certifiées FSC) dans les bassins du Congo. Sur les quatre années qu’a durée le travail de recherche menée par Joeri Zwerts a démontré que les concessions certifiées abritaient une population de grands mammifères plus importante. Soit 2,7 fois plus de mammifères de plus de 100kg, à l’instar des gorilles, les éléphants de forêts et 2,5 fois plus d’animaux de 30 à 100 kg à l’instar des léopards et les chimpanzés par rapport aux concessions forestières non certifiées.
Le FSC est un système de certification qui a développé les principes et critères sur la base desquels les entreprises qui désirent démontrer la gestion durable de leur foret sont auditées. Lorsque ces entreprises les critères, le Fsc devient l’outil principal de la certification pour promouvoir la gestion durable des forêts et déjà une étude a démontré que l’entreprise qui rassemble tous les principes des critères du FSC a une contribution substantielle au bien-être des populations qui vivent autour des forêts et contribuent à la préservation et la bonne gestion de la diversité biologique. Le FSC reste un certificat privé volontaire. C’est un modèle de certification le plus stricte en termes de conformité, de respect des légalités sur le plan environnemental. Cette certification permet de lutter contre les changements climatiques
« Au Cameroun on a aujourd’hui plus de 600.000 hectares de forêt certifiée et il est important que le nombre de société forestière aille vers le Fsc. Pour se faire, un travail de sensibilisation est fait sur le terrain et il est important que le gouvernement qui comprend les bénéfices de la certification puisse mettre sur pied une politique qui permet aux entreprises privées de s’engager vers la Certification FSC car il s’agit d’une certification qui reste malgré tout volontaire » déclare Belmond Tchoumba, membre de FSC.
Selon nos confrères du journal en ligne Mongabay, le FSC revendique en Afrique la gestion de plus de 10 millions d’hectares de forêts sous son label : « La certification Fsc est un mécanisme qui recherche l’équilibre entre la gestion forestière sur le plan écologique, c’est-à-dire maintenir le potentiel écologique, mais aussi d’apporter les bénéfices sociaux en terme d’avantages que les populations qui vivent de la protection des droits des communautés et enfin sur les bénéfices économiques parce qu’il faut que l’entreprise qui s’engage dans la certification forestière puisque sa vocation est de vendre du bois, aura les avantages par rapport aux entreprises qui ne sont pas certifiées », explique Belmond Tchoumba, membre de FSC.