Hiondi Nkam IV
Dans une note adressée à ses services le 20 décembre 2024, le ministre du Commerce détaille les raisons de la levée de cette mesure conservatoire.
Le 29 novembre 2024, le ministre Camerounais du Commerce a signé un communiqué qui rendu public le 1er décembre avec pour objet : « retrait du marché du riz de la marque Sana, 25% Thaï ». « En vertu du principe de précaution, et dans le souci de la protection du consommateur, en tout temps et en tout lieu, J’ai l’honneur de vous demander de procéder au retrait immédiat du marché, au cas où cette marchandise circulerait dans votre circonscription, du riz de marque SANA, 25 % Thaï. Vous voudrez par ailleurs, dans la même hypothèse, identifier et me communiquer les noms des distributeurs éventuels dudit produit », décrivait-il dans son communiqué adressé aux gouverneurs, préfets et sous-préfets.
Depuis la situation a drastiquement évolué. Suite à des inspections et des analyses très serrées, le Mincomerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, vient de lever ces mesures conservatoires dans une note datée 20 décembre 2024. Il rappelle d’abord qu’un courrier, daté du 9 décembre 2024, des Présidents nationaux de la plateforme camerounaise du Commerce Équitable adressé au ministre du Commerce et dûment signé desdits Présidents, faisant état des diligences menées par les membres de la Plateforme qui concluent, sur la base « d’éléments probants et factuels », que « le riz Sana, très apprécié des consommateurs, est victime de son succès » et demande au ministre du Commerce « de procéder à la levée de la mesure conservatoire d’interdiction de la vente du riz Sana dans les marchés ».
Il évoque ensuite une correspondance du 13 décembre 2024 du Directeur du Centre technique agroalimentaire du Cameroun ( CTA-Cam) confirmant, à la suite d’analyses (microbiologiques et physicochimiques) que « les paramètres microbiologiques du riz Sana, 25% Thaï sont conformes aux normes en vigueur », qu’ « aucun agent pathogène susceptible de constituer un danger pour la santé des consommateurs n’a été détecté » et que ce riz « respecte les exigences réglementaires » Le ministre mentionne par la suite cette attestation d’inspection phytosanitaire datée du 19 décembre 2024 et signée du chef service du Contrôle et de la qualité des intrants et produits agricoles à la Délégation de l’Agriculture et du développement rural du Littoral, atteste que « le riz de marque Sana (Lot N°0724) dont la date de production est le mois de juillet 2024 et celle de présomption, juillet 2027, présente les qualités hygiéniques conformes aux normes d’un riz destiné à la consommation humaine ».
À ces éléments, écrit-il encore, » s’ajoute le fait que, selon toute vraisemblance, le riz en reconditionnement à Bomono, découvert par les services de la Gendarmerie nationale n’aurait pas franchi le seuil de l’entrepôt clandestin et n’aurait par conséquent pas été déversé dans les marchés ». « Au regard de ce qui précède, et sous réserve du rapport d’enquête de la Gendarmerie nationale, la mesure d’interdiction de la commercialisation du riz de la marque Sana, 25% Thaï est levée », en déduit-il.
