Litige : La Fécafoot et les 200 millions FCfa de Manga Onguené

Samuel Eto'o Fils

L’instance faitière du football camerounais n’a toujours pas payé les arriérés de salaire de l’ancien directeur technique national, conformément à une sentence  rendue le 14 avril 2023 par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS).

Ernest Douga Titanji, avocat au barreau du Cameroun  s’inquiète de l’état de santé de son client, Jean Manga Onguené, ancien directeur technique national à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Cet avocat qui a suivi jusqu’au bout la procédure  qu’il a initiée   depuis 2021 pour le compte de son client devant le Tribunal Arbitral du Sport (Tas), s’inquiète aujourd’hui de la dégradation de l’état de santé de l’ancien directeur technique national :  « Jean Manga Onguené est dans un état de santé très précaire. Il a besoin que ses droits soient payés pour pouvoir bien se soigner. Voilà un Camerounais qui a travaillé pour le football dans notre pays et qui n’arrive pas à bénéficier de ses droits sociaux alors que les différentes décisions judicaires ont été rendues en sa faveur. Nous ne comprenons pas pourquoi la Fécafoot n’a toujours pas procédé au paiement  d’une somme de plus de 200 millions FCfa que notre client réclame », s’interroge Me Ernest Duga Titanji responsable du cabinet SCPA Duga et Co law firm.

Dans le cadre de cette affaire opposant l’ancien directeur technique national à la Fécafoot, une décision avait été rendue en avril 2023 par le TAS. Cette décision condamnait la Fécafoot à payer une somme  de 229 millions quatre cent vingt-cinq mille FCfa à titre d’arriérés de salaire au profit de l’ex directeur technique  national. Plus de deux ans après le verdict rendu par le TAS, les droits de l’ancien joueur du Canon Sportif de Yaoundé  n’ont toujours pas été payés par la Fédération camerounaise de football. L’avocat de Jean Manga Onguene est conscient qu’à ce jour, la Fécafoot n’a plus la volonté de respecter la décision rendue par le TAS.

Après la notification de la décision à la Fécafoot, l’instance du football avait exigé que cette décision puise être exécutoire au Cameroun. Chose que Manga Onguené par le biais de ses conseils ont fait, en saisissant le tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif. Le 20 juin 2024, le tribunal de première instance va demander que cette sentence du TAS soit exécutée. Les responsables de la Fécafoot ignorent ces décisions rendues en faveur de Jean Manga Onguené.

Dilatoire de la Fécafoot

Dans un communiqué rendu public le 17 avril 2023, l’ex secrétaire général de la Fécafoot écrivait : « l’exécutif actuel de la Fécafoot tient tout de même à rappeler qu’elle a toujours été soucieuse de la condition des acteurs du football. C’est pour cette raison qu’à l’issue des travaux de la dernière session de l’Assemblée générale le 27 aout 2022, mandat a été donné au président Samuel Eto’o Fils à l’effet d’engager des négociations amiables en vue du règlement des sommes réclamées par Manga Onguené. En exécution dudit mandat, le président Samuel Eto’o dans sa politique d’apaisement a, lors d’une rencontre, proposé à Manga Onguené une somme d’argent largement supérieur à celle contenue dans la sentence du TAS mais s’est heurté à une fin de non-recevoir de ce dernier. La Fécafoot prend néanmoins acte de cette décision qu’elle entend exécuter en temps opportun ».

L’avocat de Jean Manga Onguené estime que cette réaction de la Fécafoot ne vise qu’à faire du dilatoire dans cette affaire. Bien avant la saisine du TAS, les démarches avaient été initiées depuis 2019 par l’avocat de Manga Onguené auprès du ministère des Sports et de l’Education physique pour le règlement de ces arriérés  qui n’ont jamais fait l’objet d’une contestation, L’avocat affirme que la saisine du TAS est justifiée par le fait que la Fécafoot estimait pour sa part qu’il revenait au ministère des Sports de payer ces arriérés, et de l’autre côté le ministère des Sport estimait que c’est plutôt la Fécafoot qui devait solder les arriérés de Jean Manga Onguené. Jean Manga Onguené a été nommé directeur technique national en 2010 il a été viré de son poste en 2019 par Seidou Mbombo Njoya.

 

 

Prince Nguimbous

Author: Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.

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    Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.