Le pays est classé 140ème sur 180 pays selon l’indice de perception qui vient d’être publié par Transparency International.
Depuis le 11 février2025, les résultats de l’Indice de Perception de la corruption (IPC) 2024 ont été publiés par l’Ong Tranpararency International. Pour le cas du Cameroun, Transpareny International relève que ce fléau est : « devenu une seconde nature dans les habitudes de nombreux camerounais. La corruption demeure un défi crucial auquel le Cameroun a une fois de plus été confronté en 2024 ». L’IPC 2024 relève que le Cameroun continue de figurer parmi ceux qui obtiennent les scores les plus faibles. L’IPC 2024 classe le Cameroun à la 140ème place pour un score de 26/100. Ce qui représente une régression d’un point par rapport à l’année dernière où le pays était classé 27/100.
Selon Transparency international, ces données témoignent de la persistance, voire de l’enracinement de ce fléau. Des inquiétudes demeurent quant à l’efficacité de la gouvernance dans la gestion des ressources publiques qui incluent l’argent du contribuable. Certains gestionnaires des fonds publics continuent de percevoir impunément les fonds mis à leur disposition, comme des avoirs propres. Tout s’explique dans le Rapport 2024de la Commission Nationale Anti-Corruption qui révèle que le Cameroun a perdu plus de 114 milliards Fcfa du fait de la corruption », affirme Transparency International. Comme la Commission nationale anti-corruption, Transparency International indexe les administrations publiques notamment le ministère de la Justice, le secteur des marchés » publics, la santé, l’Education. La justice est critiquée pour son manque de transparence, avec des décisions parfois influencées par les intérêts financiers ou politiques. L’octroi des marchés publics est régulièrement entaché de favoritisme, de pots de vins et des détournements de fonds. Le secteur de la santé » est caractérisé par la déshumanisation des soins. Le nombre de cas parfois abandonnés dans les formations sanitaires pour manque d’argent ou d’incompétence de certains personnels de santé a selon Transparency international entrainé la mort de plusieurs personnes en 202, sans l’augmentation anarchique et arbitraire des coûts des soins dans plusieurs formations sanitaires.
Comme chaque année l’indice 2024 classe 180 pays et territoires selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après les experts et hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu). Selon Transparency International, près de 6,8 milliards de personnes vivent dans les pays dont l’Ipc est inférieur à 50. Cela équivaut à 80% de la population mondiale. En Afrique, la Cote d’Ivoire figure parmi les cinq pays ayant amélioré leur score. L’IPC 2024 relève le fait que la lutte contre la corruption s’essouffle. Le rapport a mis en exergue des graves niveaux de corruption dans le monde entier. Plus de deux tiers des pays obtiennent une note inférieure à 50/100. La moyenne mondiale de l’Indice est figée à 43.
Author: Prince Nguimbous
Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.
