Catastrophe : Massock Songloulou, le déluge

Massock Songloulou

 Plus de six villages de cet arrondissement sont coupés du reste du monde suite à l’endommagement de neuf ponts. C’est la conséquence des graves pluies diluviennes survenues dans la localité du 16 au 17 septembre 2024.

La route Hahn-Ibom est impraticable depuis le 17 septembre 2024. Les populations de ces deux localités sont coupées du reste du monde. Le pont sur la rivière Ngwei a été emporté par une forte pluie torrentielle, survenue dans la nuit du 16 septembre de 23 h jusqu’à 9h le 17 septembre 2024. Les populations de ces deux villages ne disposent plus d’un moyen pour pouvoir circuler dans l’ensemble de l’arrondissement de Massock Songloulou ainsi que dans le département de la Sanaga-Maritime. Cette situation empêche les populations de vaquer à leurs occupations : « On ne peut plus se déplacer pour aller vendre dans les marchés et faire nos achats dans certaines localités comme Songmbengue. Nous prions les autorités du Cameroun de nous venir en aide car l’économie du pays est en danger », explique un riverain du village Kahn. C’est une situation inédite que vivent depuis quelques jours, une bonne partie des populations de l’arrondissement de Massock-Songloulou dans la région du Littoral. En l’espace d’une semaine, neuf ponts ont été emportés suite aux graves pluies torrentielles. Les villages Issondje I et Socke dans le canton LogKat, les villages Ibom et Logpagal dans le canton Babimbi 2, les villages Songkollo, Tai et Onna Pendjock toujours dans le canton Babimbi sont coupés du reste du monde. Les populations sinistrées n’avaient jamais vécu un tel « désastre »  qui les oblige à vivre en « autarcie » en attendant qu’une solution soit trouvée par les autorités gouvernementales qui jusqu’à présent restent muettes.

Pour faire une évaluation de la situation et proposer les mesures urgentes, le préfet de la Sanaga-Maritime a convoqué une réunion de crise ce vendredi 20 septembre 2024 à Songmbengue. Les autorités politiques, traditionnelles, religieuses, les exploitants forestiers et le maire de la commune de Massock songloulou ont été convoqués à cette rencontre qui débute à 12h.

L’exploitation forestière illégale

Suite à ces dégâts causés après le passage des pluies diluviennes, plusieurs sinistrés sont en colère vis-à-vis des autorités administratives du département de la Sanaga-Maritime et les exploitants forestiers. Les populations victimes accusent les exploitants forestiers d’être responsables de cette situation : « Cela fait plus de dix ans que plusieurs villages de notre arrondissement font l’objet d’une exploitation forestière. Nous n’avons cessé de dénoncer le fait que les exploitants transportent depuis des années le bois sur les ouvrages qui datent de plus de 50 ans  sans que ceux-ci ne puissent faire l’objet d’aménagement. Nous avons saisi à plusieurs reprises le préfet de cette situation. Les exploitants forestiers travaillent en saison sèche et en saison pluvieuse. Cette situation ne devrait pas se produire si les autorités administratives avaient entendu notre cri de détresse », explique Billong, autochtone du village Kahn.

Le 18 septembre 2024, le Sous-préfet de Massock Songloulou et le maire ont effectué une descente sur les lieux. Le maire de Massock Songloulou que nous avons contacté pour en savoir plus sur les mesures urgentes à prendre pour aider les populations à faire face à ce sinistre n’a pas voulu s’exprimer. Le préfet de la Sanaga-Maritime également n’a pas décroché son téléphone pour parler des mesures urgentes à prendre. En attendant la réaction des autorités gouvernementales, les populations sinistrées ne cessent d’interpeller le président de la République sur cette situation.

 

Prince Nguimbous

Author: Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.

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Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.


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    Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.