Des enseignements de la ville de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, observent depuis hier, 05 septembre 2022, un mouvement de grève. Ils ont mis en pratique la menace contenue dans un préavis largement diffusé. « Le mouvement craie morte est la dénonciation d’une cause collective. Les enseignants sont présents à leurs postes de travail ; je veux dire dans les salles de classe. Mais, les cours ne sont pas dispensés. Certains de nos collègues sont habillés en tenue noire », laisse entendre Antoine Zanga, enseignant. Plusieurs établissements des enseignements secondaires de la ville bruissaient de monde dans le cadre de la rentrée scolaire. Dans les salles de classe, aucun cours n’était dispensé. C’était le cas du lycée scientifique, au lycée de Tigaza ou encore au lycée de Bertoua rural. Les élèves sont présents dans les salles de classe tout comme les enseignants. Mais, ces derniers devisent sur des questions hors programmes. Certains chefs d’établissement nient l’effectivité du mouvement de grève dans leurs établissements : « Les enseignants sont dans les salles de classe. Il n’y a donc pas de raison de parler de grève. Certes une telle initiative a été prise. Mais ici au lycée de Tigaza, elle n’a pas connu l’effet escompté par les initiateurs de ce mouvement d’humeur », souligne Mvondo Mvondo Barthelemy, proviseur du lycée de Tigaza. Dans les localités environnantes telles que Boulembé, Léta, Gadji … le mot d’ordre des enseignants est largement suivi. Au lycée bilingue, la grève est partiellement suivie car la section anglophone ne connait aucune perturbation.