Les présumés assassins de l’épouse du coordonnateur du Mrc n’ont toujours pas été interpellés neuf mois après la découverte macabre du corps de la victime à son domicile.
Ce 24 juin 2024, Pascal Zamboué, coordonnateur du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) pour la région du Centre était devant le juge d’instruction du tribunal de grande instance du Mfoundi. Il a été extrait de sa cellule de la prison principale de Yaoundé où il purge sa peine dans le cadre des manifestations organisées en septembre 2020 par le Mrc pour aller récupérer le rapport d’autopsie lié à l’assassinat le 6 septembre 2023 de son épouse Suzanne Zamboué. Le cadre du Mrc était accompagné de son avocat Me Hyppolite Meli ainsi que son fils inculpé pour complicité de tentative de vol aggravé du téléphone de sa mère tuée ». Ce dernier est également détenu à la prison centrale de Kondengui. Sur les causes du décès de Suzanne Zamboué, le rapport d’autopsie évoque la thèse d’une « mort violente ». C’est dans la nuit du 6 au 7 septembre 2023 que les faits se sont déroulés.
Le corps sans vie de Suzanne Zamboué avait été retrouvé dans la matinée du 7 septembre à son domicile sis à la Montée Jouvence à Yaoundé dans le 6ème arrondissement. Selon les informations, la victime avait été ligotée puis étouffée par ses bourreaux. L’enquête pour mort suspecte ouverte par le tribunal de grande instance du Mfoundi n’a toujours pas abouti à l’interpellation des suspects. Seul le fils de Pascal Zamboué a été interpellé pour complicité de tentative de vol aggravé du téléphone de sa mère ». Les avocats de Pascal Zamboué estiment que l’interpellation du fils de leur client n’est qu’une stratégie qui vise à brouiller les pistes de l’enquête pour mettre les mains sur les véritables coupables de cet assassinat sauvage. Ces avocats disent ne pas comprendre que neuf mois après l’assassinat d’une femme, les responsables de la police et de la gendarmerie n’ont pas toujours réussi à interpeller les assassins. Quelques heures avant le décès de Suzanne Zamboue, le parti politique de Maurice Kamto avait dénoncé un assassinat « politique ».