L’affaire Martinez Zogo a été renvoyée au 19 août 2024. C’est la décision prise ce 29 juillet par le tribunal militaire de Yaoundé. C’était en présence des 17 prévenus, conduits comme d’habitude, sous forte escorte de la gendarmerie et de la police pour comparaitre dans le cadre de l’assassinat du chef de chaine de la radio Amplitude Fm. Le renvoi au 19 août a été motivé par le fait que le tribunal militaire entend d’être notifié par la décision rendue le 18 juillet 2024 par la Cour d’Appel du Centre. A cette date, la Cour d’Appel du Centre a confirmé la décision du tribunal militaire de Yaoundé. Cette première décision contestée avait été prise le 27 avril 2024 par le tribunal militaire. Une décision qui rejetait la demande formulée par les avocats des accusés qui exigent accéder au dossier de procédure afin de mieux défendre leurs clients. Le tribunal militaire n’a pas jugé utile de permettre aux conseils d’avoir le dossier de procédure. N’ayant pas été satisfaits, les avocats des prévenus ont décidé d’interjeter appel. La Cour d’appel a décidé de confirmer la décision rendue par le tribunal militaire. Au lieu d’accéder au dossier de procédure, le tribunal militaire a invité plutôt les avocats à consulter ledit dossier. Une demande critiquée par les avocats qui dénoncent les irrégularités dans le cadre de la procédure criminelle. « L’accès au dossier de procédure est un principe fondamental dans le cadre de l’équité et le transparence d’une procédure judiciaire, surtout dans une affaire où plusieurs accusés risquent la prison à vie », estime un avocat de la défense.
Les débats pourraient s’ouvrir le 19 août prochain. Martinez Zogo a été enlevé le 17 janvier 2023 par un commando composé de certains éléments des forces de maintien de l’ordre et de sécurité ainsi que les éléments en service à la Direction générale de la Recherche extérieure (Dgre). Le journaliste avait été torturé puis abandonné dans un terrain vaque non loin de Soa. Son corps avait été retrouvé le 22 janvier 2023. Avant son décès survenu dans les conditions brutales, il dénonçait l’attribution des marchés à certains hommes d’affaires parmi lesquels Jean Pierre Amougou Belinga, Pdg du groupe l’Anecdote.