Le juge du Tribunal de Première Instance du Mfoundi a confirmé en même temps en référé, la suspension du processus électoral des 2/3 hier, 17 octobre 2024.
Bello Bourdane, le président de la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley), version Réconciliation, avait programmé une session de son conseil d’administration pour le 19 octobre prochain. Elle n’aura plus lieu, alors qu’on n’était pas encore sortie des réflexions à la suite de la position mitigée de la présidente de la CAVB, Bouchra Hajij, lors de son passage à Yaoundé à l’occasion de la réunion des Comités olympiques d’Afrique, sur la légalité à la tête de la Fécavolley, que le président du Tribunal de première Instance (TPI) du Mfoundi centre administratif de Yaoundé, siégeant en référé sur requête du président Julien Serge Abouem, le président de la Fécavolley, Refondation Plus, a frappé. Suspendant la tenue de ce Conseil d’administration projeté par Bello Bourdanne. Du coup, l’incertitude sur la gestion du volleyball camerounais reprend droit de cité.
Bouchra Hajij indiquait d’une part, que la légalité de Bello Bourdanne est issue de la FIVB (Fédération internationale de volleyball), qui a reçu les Procès-verbaux du CNOSC (Comité national olympique et sportif du Cameroun) que conteste Serge Abouem. La présidente de la CAVB a par ailleurs ajouté que les « décisions de justice camerounaises sont souveraines ».
Du point de vue juridique, selon des spécialistes de droit, la Cour Suprême avait déjà tranché le problème de la légalité à la tête de la Fécavolley dans son Ordonnance numéro 072 du Premier Président de la Cour Suprême, rendue le 23 février dernier. Cette ordonnance avait suspendu l’Assemblée générale dite des 2/3 qui avait modifié les statuts de la Fécavolley, à l’occasion d’une Assemblée générale (AG) convoquée par un mandataire des 2/3, Elias Matip, lui-même non membre de l’AG de la FECAVOLLEY. Celui-ci n’ayant pas pu produire les mandats à lui confiés par 75 personnes sur 115 que constitue l’AG de la Fécavolley. Par ailleurs, on a noté que seuls 18 personnes effectivement membres de l’AG étaient présentes jour-là, 4 janvier 2022 au ministère des Sports, lieu de tenue de ladite AG, marquant ainsi un défaut de quorum.
La sentence du Président du TPI apparaît ainsi comme une continuation de l’invalidation de la légalité de Bello Bourdane et comme l’a martelé la présidente de la CAVB, « les décisions de Justice sont souveraines ». Au-delà de la bataille juridique, il y a lieu de s’interroger sur l’avenir de cette discipline sportive qui a connu un développement prodigieux ces 10 dernières années, tel que l’a affirmé et salué la présidente de la CAVB. Doit-on continuer à vivre cet imbroglio qui a fait perdre au Cameroun une qualification aux Jeux olympiques ici même à Yaoundé. L’équipe nationale dames étant divisée en deux groupes liés aux deux factions qui se disputaient la tête de la Fécavolley ? Les jeunes camerounais vont ainsi continuer à subir les guerres d’adultes qui n’ont de religion que leurs égos et leurs intérêts. Le Juge a dit le droit sur la base de la loi camerounaise. Aux partie de l’exécuter de bonne foi.
Author: Achille Chountsa
Passionné de sports et du travail bien fait
