
On s’achemine vers la troisième élection sénatoriale de l’histoire politique du Cameroun. Après 2013 et 2018, Elecam a reçu, dans les délais, 13 dossiers des partis politiques pour l’échéance du 12 mars prochain. Six jours après le début de l’examen des dossiers de candidature pour s’assurer de la conformité des différentes pièces fournies, conformément au code électoral, le Conseil électoral procède ce jour, à la publication des listes retenues. Combien de partis politiques seront retenus pour cette échéance ? C’est la question qui fuse depuis quelques jours. Dans les différents états-majors, c’est la sérénité. Des 13 partis politiques, seul le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) a déposé ses dossiers dans les dix régions du pays.
Conformément au code électoral, le Conseil électoral s’est réuni le 1er février 2023, à son immeuble siège. C’était à l’occasion de sa deuxième session de plein droit consacrée à l’examen et à la validation des dossiers de candidatures. Le président du Conseil électoral, Enow Abrams Egbe, avait alors appelé à la vigilance et au professionnalisme de chaque membre car les enjeux sont énormes. « Sans qu’il y ait besoin d’en rappeler les enjeux aussi bien sur l’échiquier politico-institutionnel et démocratique de notre pays que le parachèvement en cours du processus de décentralisation, il est attendu de chacun de nos collaborateurs qu’ils se montrent à la hauteur de la tâche, en restant comme toujours professionnels, intègres, assidus mais aussi et surtout, qu’ils fassent preuve de confidentialité lors du traitement des informations ». Selon l’article 231 du code électoral en son alinéa 3 : « Quinze jours au moins avant la date du scrutin, le Conseil électoral arrête et publie la liste des candidats. Notification en est faite immédiatement au Conseil constitutionnel ». L’une des grandes nouveautés de cette élection sénatoriale sera la prise en compte, pour la première fois, des Conseillers régionaux en tant qu’électeur à part entière du Collège électoral. Rappelons qu’en 2018, neuf partis politiques étaient en lice