
Le barreau du Cameroun a procédé lundi dernier à la rentrée solennelle de la conférence du stage pour les nouveaux membres. Respect de la déontologie, du port de la robe et du serment sont les recommandations formulées à l’intention des jeunes avocats.
L’exercice du métier du droit fait face également au phénomène de la mondialisation et l’avènement de l’intelligence artificielle. Face à cette réalité, l’avocat a comme défis majeurs de s’adapter dans ce nouvel environnement sans perdre ses fondamentaux. Avec le numérique, les législations se communautarisent de plus en plus, les procédures se digitalisent. Dans certains pays développés, l’on parle déjà des audiences virtuelles dans les juridictions. Au Cameroun par contre, l’on assiste à un recul de l’Etat de droit et au rétrécissement de l’espace civique. Malgré ces menaces, l’avocat doit savoir qu’il reste la sentinelle de l’Etat de droit au Cameroun. Le respect de l’éthique et la déontologie reste la condition pour atteindre ses nouveaux objectifs. Car même dans un contexte où l’exercice de la profession d’avocats est caractérisé par les répressions des libertés publiques et les atteintes physiques que connaissent les professionnels de ce métier, l’avocat doit être irréprochable vis-à-vis de sa déontologie.
L’avocat s’identifie par trois éléments qui sont : la déontologie, sa robe et son serment. La robe constitue l’identité de l’avocat et le symbole de l’Etat de droit. Son serment invite l’avocat à agir avec dignité, probité et humanité. La déontologie reste l’âme de la profession. Dans une procédure judiciaire, un avocat doit assister son client avec les éléments de loi. Il doit éviter de faire usage au mensonge et au faux, car l’objectif dans une procédure judiciaire n’est pas forcément à faire triompher la vérité du client mais à dire le droit. C’est sur ce ton que s’est tenue ce 16 décembre 2024, la rentrée solennelle de la conférence du stage à l’intention de 2016 avocats stagiaires admis au dernier examen d’entrée en stage. Une rentrée présidée par Jean De Dieu Momo, le ministre délégué auprès du ministre d’Etat Garde des Sceaux et Mbah Eric Mbah, bâtonnier de l’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun. Les responsables du secrétariat à la Défense chargés de la gendarmerie, de la Délégation générale à la sureté nationale ainsi que les responsables de la Cour suprême ont pris part à cette cérémonie la Cour suprême.
Au Cameroun, il n’existe pas un Centre spécialisé pour la formation des jeunes avocats. La cérémonie organisée ce 16 décembre permet au Barreau du Cameroun d’édifier leurs jeunes confrères sur les fondamentaux du métier. Le barreau du Cameroun, gardien du respect de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice du métier d’avocats s’est donné comme objectifs de suivre ces 2016 avocats dans le cadre de leur stage qui va durer deux ans. Au terme de ce stage, ces avocats stagiaires vont prêter serment devant la Cour d’appel et seront inscrits au tableau de l’Ordre.