Activités : Des centrales d’achat pour régulariser les ressources forestières

Centrales

C’est la principale difficulté qui ressort des échanges de la 3éme édition d’évaluation de la mise en œuvre du plan national de développement des produits forestiers non ligneux au Cameroun.

Miel,  Moabi, baobab, Djansang, Nding, noisette de l’Ouest, Neem, Bitter cola sont quelques-uns des produits forestiers non ligneux au Cameroun. En effet, ces produits  font référence aux ressources forestières d’origine végétale autres que le bois. Ils comprennent des parties spécifiques utilisées de la plante telles que les fruits, les noix les graines, les feuilles, les tiges, les écorces, les fibres, les résines, les exsudats, les racines et les fleurs. Produits dans le pays, l’exploitation et la production de ces ressources fait face à une kyrielle de problèmes. Pour structurer ce secteur d’activité, le plan national de développement des produits forestiers non ligneux (Pfnl) a été élaboré en 2012. À cet, le projet Forêt- Environnement- Climat (ProFec) de la Coopération allemande, en collaboration avec le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) a procédé à la 3ème édition d’évaluation de la mise en œuvre de ce plan le 14 mai dernier à Mbankomo.

Maires, délégués régionaux  du Minfof,  responsables des structures de production des Pfnl ont pris part aux travaux afin de trouver un cadre structuré sur le développement de la filière. Cette édition qui s’est appuyée sur les limites des deux premières éditions, se veut un guide d’actions pratiques avec pour vocation de trouver des idées concrètes pour une appropriation plus large de tous les acteurs impliqués. Elle a donc pour objectif d’augmenter à la hauteur de 12 % au moins la contribution des Pfnl de l’économie nationale et améliorer le niveau de vie des populations. Les problèmes relevés dans cette chaîne de valeur sont entre autres le caractère informel de l’activité, l’utilisation des méthodes artisanales, l’absence des centrales d’achats. «  La filière des produits forestiers non ligneux est un secteur encore en plein essor et la majorité des produits est collectée dans l’illégalité. Nous voulons donc amener les collecteurs à se formaliser pour effectuer l’activité dans la légalité. Cela permettra à l’Etat de recouvrir les recettes », explique Régine Noumo, chef service du suivi et statistique au Minfof.

Ce sont là des défis auxquels la troisième évaluation va répondre en se voulant innovante. L’innovation repose alors sur trois piliers à savoir une structuration inédite des acteurs ; la mise en place des centrales d’achats et l’ouverture maîtrisée vers le marché sous régional. Les différentes propositions faites pour structurer cette filière ont été axées sur quatre points. Il s’agit du renforcement du cadre légal et réglementaire ; la gestion durable de la ressource ; la promotion  la transformation ; la structuration des acteurs et organisation du marché.

Selon cette évaluation, les Pnfl revêtent d’une importance considérable dans le développement de l’économie et la promotion du « Made in Cameroon ». Entre 2018-2022, les Pfnl ont contribué à hauteur de 10,8% à l’économie nationale par rapport à l’an 2016 lors de la deuxième édition avec un chiffre d’affaire annuel moyen de 8,112 milliards. « Nous avons toute une action qui porte sur la promotion de la  transformation. Nous voulons que celle-ci soit plus poussée pour avoir des produits de qualité selon les normes et répondant aux standards des marchés national et international pour contribuer à la politique d’import-substitution », confie Régine Noumo.

Aux termes des travaux quelques recommandations ont été faites. Notamment, la  création d’un cadre de collaboration entre les communautés territoriales décentralisées, communes fortes et les organisations locales pour une meilleure gestion des Pfnl dans les services déconcentrés. Aussi, il a été demandé de mettre en place un cadre légal réglementaire pour la création des marchés et le titre cadre qui devra prendre en compte les localisations des 10 marchés ; la prise en compte du développement technologique des Pfnl dans les prochaines éditions du plan national de développement de ces produits.

Marie Laure Mbena


Commenter

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs requis sont indiqués *


A Propos

Le jour est un quotidien d’informations générales fondé en 2007.
« Faire voir, faire savoir, faire parler, faire comprendre » est le leitmotiv de ce journal qui insiste sur une information vérifiée, sourcée et documentée. Une large place est donnée à l’information économique et sportive. Un soin particulier est accordé aux portraits et le but final est d’apporter sa « patte » à l’écriture de « l’odyssée camerounaise ».

NOUS CONTACTER

NOUS APPELER



Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez des infos exclusives.



    Catégories