Des travaux sont en cours sur plusieurs routes nationales, notamment l’axe Yaoundé-Douala, le tronçon Edéa-Kribi et l’itinéraire Bekoko-Loum-Nkongsamba-Bafang-Bandja-Bandjoun.
Emmanuel Nganou Djoumessi n’est pas allé jusqu’à Mutengene dans la région du SudOuest, comme l’a fait récemment le Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele. Mais, en parcourant la route nationale entre Yaoundé et Douala, puis en continuant jusqu’à Bandjoun en passant par Mbanga, Loum, Nkongsamba, Bafang et Bandja, le ministre des Travaux publics a mesuré « le calvaire » vécu et décrié par le Patron de la Police. Le ministre des Travaux publics a peut-être connu pire, puisqu’il a parcouru quelque 562 km entre le 6 et le 7 décembre 2024.
En plus, Emmanuel Nganou Djoumessi ne faisait pas que passer. Il est venu inspecter les travaux engagés sur ces axes routiers en mauvais état. L’Etat du Cameroun a lancé des réfections sur le réseau national. Sont concernées les routes bitumées dont la durée de vie a dépassé le seuil de l’entretien. Un budget de 65 milliards F.Cfa a été mis à disposition pour l’année 2024, sur financement conjoint du Fonds routier et du Budget d’investissement public. Il s’agit pour l’essentiel de faire le cantonnage, le traitement des nids de poule, la réhabilitation de certaines zones fortement dégradées, le renforcement de la chaussée, l’assainissement et le drainage ; de réhabiliter les ouvrages d’art, de refaire la signalisation, enfin de réinstaller les équipements de sécurité. Ces travaux visent à donner un nouveau visage à ces axes et de rendre aisée la circulation des personnes et des biens.
Les entreprises sont à pied d’œuvre sur plusieurs axes, notamment ceux visités par le ministre des Travaux publics, et d’autres où il n’est pas encore allé. Les voyageurs ne manquent pas de remarquer les travaux sur plusieurs tronçons à travers le pays. L’axe Yaoundé-Douala (233 km, Nationale 3) relie les régions du Centre et du Littoral. Le tronçon Gaklé-Mokolo (66,36 km, Nationale 1) se trouve dans la région de l’Extrême-Nord. La route Bekoko-Loum-Nkongsamba-Pont du Nkam-Bafang-Bandja-Bandjoun (219 km, Nationale 5) fait le trait d’union entre le Littoral et de l’Ouest, en plus de permettre actuellement le contournement depuis la catastrophe sur la falaise de Dschang. L’itinéraire Edéa-Kribi (110 km) raccorde la région du Littoral à celle du Sud. Enfin le corridor YaoundéÉchangeur Ahala- Rond-point Tropicana-Carrefour de l’amitié-Carrefour Nkoabang- Ayos-Bonis (329, 18 km, Nationale 10) va de la région du Centre pour celle de l’Est. Voilà pour les axes où les marchés sont attribués et les entreprises déjà mobilisées. D’autres routes attendent encore que l’exercice budgetaire 2014 tient encore sur quelques jours. Sur le terrain, certains adjudicataires ont lancé les travaux sur fonds propres en attendant le payement par l’Etat de l’avance de démarrage. C’est le cas de Somaf et Mag Sarl mobilisés sur l’axe EdeaKribi. Il n’empêche que le ministre Nganou Djoiumessi leur a prescrit l’accélération des travaux. Un planning est attendu. Sur la section Pont Bivouba- Kribi où des dégradations importantes ont été observées, l’entreprise Somaf met l’accent sur le traitement des points critiques, par le nettoyage et le traitement des nids de poule. Les travaux d’assainissement ont été exécutés et l’heure est à la mise en œuvre des enrobés.
L’axe Edea-Kribi est appelé à être reconstruit dans le cadre d’un projet appuyé par la Banque africaine de développement. Sur la Nationale 5, notamment l’axe Bekoko-Loum-Pont du NkamBagang-Bandja-Bandjoun, l’entreprise Cabte est également mobilisée en attendant le premier payement. Les travaux ont été retardés par l’arrivée tardive de la saison sèche. Le prestataire relève en outre des dégradations évolutives le long du tronçon. La Nationale 5 est aussi enregistrée comme route à reconstruire. La Banque islamique de développement, partenaire potentiel de l’Etat, a déjà effectué des missions de supervision pour la préparation du projet. Sur l’axe Yaoundé-Douala, les travaux ont démarré depuis la fin de la saison des pluies. Pour parer au plus urgent, les nids de poule sont traités sur l’ensemble du linéaire, soit sur 233 km, tout en maintenant la circulation dans les deux sens. Au cours de sa visite, le ministre des Travaux publics a prescrit de maximiser les travaux avant le retour des pluies.