La mère du footballeur Sylvie Mariette Kontale, accompagnée de son coach de vie Dayem Kayya, a donné une conférence de presse pour cette cause le 23 août dernier.
Frank Boya, le footballeur camerounais de 28 ans, champion d’Afrique 2017 avec les lions Indomptables, est aujourd’hui sociétaire d’Amiens, un club de Ligue 2, en France. On recommence à sentir ce jeune, dont la carrière a pris un coup et qu’il avait disparu des radars. La conséquence est qu’il n’a plus fait d’apparition chez les Lions Indomptables seniors. L’on s’interrogeait encore sur ce qu’il était devenu, par où était-il passé, avant de rebondir à Amiens aujourd’hui. Mariette Sylvie Kontale, sa mère, a tenu à rafraîchir les mémoires sur la carrière de son fils, à travers une conférence de presse qu’elle a donnée, le 23 août dernier à Star land Hotel de Yaoundé. Elle était accompagnée sur le panel par Dayem Kayya, maître en arts de vivre ancestraux, et coach de vie de Frank Boya, telle qu’elle s’est présentée. Une Camerouno-Indienne basée à Paris.
Aujourd’hui, Frank Boya est de retour de la bonne manière sur les aires de jeu. D’où le concept « Frank boy ais back ». « Frank Boya is back » signifie qu’au début, il a brillé pour tout le Cameroun. L’Afrique et le monde entier l’ont vu briller. En 2017, Frank Boya a disparu des radars. En 2024, il fait son apparition, clarifie tout ce qui s’est passé et avance : d’où « Frank Boya is back », explique Mariette Sylvie Kontale. Avec un objectif à travers cette rencontre avec les journalistes. « Mon objectif premier est d’abord de dire la vérité, parce que beaucoup de personnes se posent la question : où est passé Frank Boya ? Pourquoi n’apparaît-il plus ? Mon objectif premier est de clarifier la situation : pourquoi est-ce qu’il a disparu ? Mon deuxième objectif est que, vraiment, que ce soit le gouvernement camerounais ou les dirigeants du football camerounais, ils comprennent ce qui s’est passé. Comme l’a dit Madame (Dayen Kayya, ndlr) tout à l’heure, qu’ils se disent : « OK, nous avons pris acte de ce qui s’est passé et l’enfant a besoin de revenir dans sa famille ». Voilà, nous accueillons notre enfant à nouveau, qu’il revienne dans la famille », explique la mère de Boya.
Et pour comprendre ce qui s’est passé, Dayem Kayya en sait plus : « Une situation mystique complètement bloquée. Une situation émotionnelle et psychologique totalement figée. Une impression qu’il ne sera plus jamais le même bon joueur de foot qu’avant, qu’il ne sera plus extraordinaire. Il a passé un moment à l’hôpital aussi en Italie dans des situations très compliquée et malheureusement il a compris qu’autour de lui il n’était pas entouré de personnes recommandables. Quelqu’un a même tenté de saboter son moral en essayant de lui faire croire — et je cite les mots de cet agent — « c’est ta maman qui, dans la sorcellerie, t’empêche de réussir ». Mon premier travail a été de faire comprendre à Frank Boya que : un sa mère n’est pas une sorcière ; si c’était le cas, comme elle le sait, j’aurais tiré à boulets rouges sur elle en premier, ce que je fais en général dans certains cas ; et deux, ce que j’ai fait comprendre à Frank Boya c’est qu’un corps qui est fait pour le foot est fait pour le foot ».
Jean Hugues Atangana fortement accusé
Mais il y a aussi deux faits d’accusation sur Jean Hugues Ateba, l’intermédiaire de l’agent anglais qui était venu au Gabon faire signer un contrat à Frank Boya pur Munich 1860. Lui, par la suite été accusé d’avoir plombé la carrière de Frank Boya, en lui faisant rater des chances de signer dans d’autres équipes plus sérieuses. Et ici, l’on se souvient aussi qu’au départ, était Bernard Collignon, un agent de joueurs Fifa, à l’origine des deux voyages de Boya en France (Dijon, puis Lens) pour des tests en 2016. Boya signe à Munich 1860 alors que Bernard Collignon, avait une meilleure offre. Celle de Mayence, en Bundesliga. « Il voulait garder Frank Boya dans la clandestinité, en France. Je lui demande de renvoyer Frank Boya, il l’a fait. Quand on convoque la première vague des locaux pour la Can, Bernard collignon me dit : « n’accepte pas que Frank Boya aille en Coupe d’Afrique, parce que je suis en train de chercher d’autres opportunités pour lui en Europe ». Je suis restée en contact avec Bernard Collignon. Un agent qui n’a aucun projet concret entre les mains. Bernard Collignon ne m’a jamais présenté aucun contrat venant de Mayence. J’ai séjourné au Méridien à Libreville. Bernard collignon, ne m’a jamais présenté un contrat. Il vous a trompé. Il vous a raconté des histoires », lâche Sylvie Kontale.
Une affaire du droit à l’image avec une société de pari sportif
Il y a aussi eu cette affaire d’usage de l’image de Frank Boya par la société de pari sportif 1XBet en 2020, alors que Boya évoluait à Royal Antwerp. Cet usage de l’image de Boya par cette société n’avait jamais été avec son accord. Et à partir de ce moment, il a été sanctionné dans son club et mis sur la touche. Il n’a disputé de deux matchs cette saison-là. « Frank s’est retrouvé dans une situation compliquée à Antwerp, parce que 1XBet a utilisé son image sans sa permission. Nous appelons cete entreprise à réparer le préjudice moral et psychologique subi par Frank Boya, à la suite de l’usage de son image. D’ailleurs, une procédure diligentée par l’avocat de Frank Boya, Me Bikouna Atangana, l’ancien Bâtonnier, est en cours. 1XBet ferait mieux de trouver un arrangement le plus tôt, avant qu’elle ne prospère », déclare Dayem Kayya. Les oratrices ont appelé alors les dirigeants fédéraux à un regard sur le joueur, qui peut encore, selon elles, apporter à la sélection nationale, du fait du temps de jeu retrouvé à Amiens.