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Carte nationale d’identité : ce qui change

CNI

A la suite d’une ordonnance du président de la République, le coût du timbre du document augmente. Pourquoi ?

 

Il faudra désormais dépenser plus d’argent pour avoir une carte nationale d’identité au Cameroun. On l’a appris à travers une ordonnance signée le 21 juin dernier par le président de la République, Paul Biya. Celle-ci modifie et complète certaines dispositions de la loi du 19 décembre 2023 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2024. L’article 549, qui fixe le coût du timbre pour la carte nationale d’identité à 10000 FCFA a suscité de multiples réactions. Sans grande surprise, car la question de la carte nationale d’identité est depuis plusieurs années un véritable problème pour des milliers de Camerounais qui ont du mal à l’obtenir. Et désormais, son coût est revu à la hausse, car le timbre pour ce document coûtait jusqu’à lors 2800 FCFA.

Comment comprendre cette hausse en ce moment précis ? Ce d’autant plus qu’aucune communication officielle n’a encore été faite sur les changements qui justifieraient le nouveau coût. Le nouveau coût du timbre serait-il lié à des changements au niveau du processus de fabrication de cette pièce devenue au fil des ans particulièrement précieuse ? « Dans le cadre de la modernisation du système d’identification nationale, le Cameroun s’engage dans un vaste programme de mise à niveau et d’expansion des infrastructures de production et d’enrôlement des cartes d’identité », nous indique une source.

D’après elle, l’idée est de mettre fin aux tracasseries que subissaient les demandeurs d’une CNI, en réduisant notamment le délai de production. Celui-ci devrait passer à 48h. Et pour y parvenir, nous indique notre source, il a fallu tenir compte d’un certain nombre de réaménagements : « La personnalisation des cartes d’identité dans un délai de 48 heures est un objectif ambitieux et unique au monde. Ce processus rapide nécessite des systèmes de production et de logistique extrêmement efficaces et bien coordonnés. » Au niveau des infrastructures, il faudra rééquiper celles existantes et en construire de nouvelles. Trois centres principaux situés à Yaoundé, Douala et Garoua « sont dédiés à la production des cartes d’identité et à l’accueil du public. Ils nécessitent la construction de bâtiments modernes, sécurisés et équipés des dernières technologies de production ».

A côté de ceux-ci, il y a 07 centres régionaux pour gérer les opérations d’enrôlement et 58 centres départementaux. Au total, il faudra rénover, sur toute l’étendue du territoire national, 219 sites d’enrôlement, pour répondre aux normes actuelles de sécurité et d’efficacité, nous indiquent nos sources. D’autres stations d’enrôlement, fixes et mobiles, sont aussi prévues.

Autre innovation : 1000 terminaux d’identification seront fournis aux forces de police pour le contrôle des identités, permettant une vérification rapide et fiable sur le terrain. Pour alléger le poids de la dépense pour les usagers, il serait envisagé quelques mesures sociales telles la légalisation gratuite des dossiers, notamment des pièces comme le certificat de nationalité et la copie d’acte de naissance.

Flore Edimo

Author: Flore Edimo

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