Vincent Aboubakar et ses coéquipiers n’ont pas rugi hier, 13 novembre 2024, au Orlando stadium, en Afrique du Sud, contre les Brave Warriors (0-0). La prestation du onze nationale était insipide.
On ne pouvait pas attendre meilleure prestation que celle présenté par les Lions Indomptables hier, 13 novembre 2024 au Orlando stadium, en Afrique du Sud, contre la Namibie. Albert Eloundou était plus sentencieux. Cet inconditionnel des Lions Indomptables dit s’être ennuyé pendant une heure de temps avant d’éteindre sa télévision pour vaguer à autre chose. Selon lui, c’était un non-match : « C’est une honte. Qu’est-ce qu’il se dit après. Ce n’est pas parce qu’on est déjà qualifié qu’on va se livrer à ce spectacle désolent. Le Cameroun doit se faire respecter même en jouant avec les petits pays de football. Il ne faut pas qu’il se prenne la tête ».
La déception des supporters
Visiblement en colère face au résultat et surtout de la qualité du jeu produit, M. Eloudou attend mieux lors de la prochaine sortie. Sauf que selon plusieurs analystes, les conditions étaient réunies pour une défaite sans surprise des Lions Indomptables : « L’organisation autour de cette équipe m’a fait penser à certaines équipes de notre championnat. Un club doit jouer contre Coton sport. Mais les joueurs arrivent la veille dans la nuit avec l’espoir de gagner Coton après le long voyage. C’est surréaliste. On ne peut pas justifier ce qui s’est passé. C’est même un scandale que les autorités devraient prendre au sérieux. Qu’on nous dise ce qui s’est passé à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen », tonne Yves David Onana, un supporter déçu.
En réalité, André Onana et ses coéquipiers ne se sont pas entrainés. Car la seule séance d’entrainement remonte au lundi 11 novembre 2025 au stade militaire de Yaoundé. Seuls 15 joueurs sur les 26 convoqués y ont pris part pendant 90’. En effet, les Lions sont arrivés dans le pays arc-en-ciel la veille du match à 19 heures. Ils n’ont plus effectué la reconnaissance du stade. Gagner la Namibie dans une telle ambiance aurait été un miracle : « On ne pouvait pas gagner. Onana, Ngamaleu étaient titulaire comme certains. Pourtant, ils n’ont effectué aucune séance d’entrainement. Vous pensez que le football fonctionne comme la Play station ? Même à la Play station, on se prépare. Marc Brys pouvait aligner les jeunes qui ont travaillé la veille. En plus, il a aligné un onze incroyable », commente Franck Nana.
Pas de préparation optimale
Dans le jeu, Vincent Aboubakar et ses coéquipiers étaient peu expirés. On a senti un groupe émoussé qui manquait d’envie. En dehors de quelques éclats comme celui de Nouhou Tolo sur le côté, il n’y avait pas grand-chose à retenir. L’entraineur namibien, Collin Benjamin, avait un dispositif porté vers l’avant. La ligne d’attaque des Brave Warriors portée par Peter Shalulile a obligé André Onana à se détendre à plusieurs reprises pour sauver les meubles. Dans l’entrejeu, l’absence de Carlos Baleba s’est fait ressentir. Les adaptions de Marc Brys n’ont pas fonctionné. A la 57’, Prins Tjiueza est passé à côté de l’ouverture du score. Il a touché le poteau d’André Onana à deux reprises. L’une des rares frappes camerounaises arrivent à la 57’. Malheureusement, Georges Kévin Nkoudou, entré quelques minutes plutôt, n’a pas réussi à prendre le dessus sur le gardien Edward Maova. C’est sur ce score que les deux équipes quittent l’Orlando stadium les gradins vides. Car ce match s’est joué à huis clos. La 6e et dernière journée des éliminatoires est prévue le 19 novembre prochain face au Zimbabwe. Le Cameroun a décroché sa qualification après la 4e journée contre le Kenya grâce au but de Boris Enow.