La victime faisait la classe de EE3 à l’institut polyvalent junior de Yaoundé-Nord. Ses deux frères sont en soins intensifs selon le principal rencontré par Le Jour.
Noumbissi Divin Daniel ne terminera pas l’année scolaire 2025-2026. L’élève en classe de EE3 est décédé ce jeudi 4 décembre 2025 au lieu-dit château Nyom à Yaoundé des suites d’un accident de circulation. La moto qui le conduisait à l’Institut polyvalent Junior Yaoundé-Nord a été percutée par le bus du complexe scolaire bilingue Santa Alicia. Ce véhicule transportait des élèves. Le défunt n’était pas seul sur cet engin à deux roues. En effet, il était avec ses deux frères, selon une source.
La moto n’est pas arrivée à destination. Si Noumbissi Divin Daniel est décédé sur le champ, Noumbissi Eden Zoe et Vayer Wayat Ileng, respectivement élèves en classe de 5e et de 1ère Ameb, sont grièvement blessés. Ils ont été conduits à l’hôpital pour des soins, selon le principal que nous avons rencontré dans son bureau. Cette déclaration remet en question la thèse de deux morts, largement relayée dans les réseaux sociaux. Sur les visages du corps enseignant, la tristesse était visible. Sonné par cet accident, le chef d’établissement était contraint de libérer les élèves plus tôt que prévu. Le collège porte le deuil et reste en prière pour les deux autres élèves.
Le film de l’accident
L’accident s’est produit bien avant 8 heures, selon un taximan rencontré au niveau dispensaire Messassi. Le bus n°3 transportait les élèves pour le complexe scolaire bilingue Santa Alicia situé à Olembé. Au niveau du lieu-dit Château Nyom, la voiture a perdu les freins. « Il descendait à vive allure parce qu’il n’avait plus les freins. Il a commencé à klaxonner à une bonne distance. Je l’ai esquivé et j’ai garé. Il a cogné une voiture avant d’aller s’arrêter au niveau de la pente. Le chauffeur avait déjà commis l’irréparable plus haut », confie un conducteur de moto à Le Jour. La petite Ornella (nom d’emprunt, Ndlr) n’est plus allée à l’école. Sa maman traumatisée par cet accident a décidé de la laisser à la maison. Pourtant, le bus impliqué dans cet accident devait la transporter pour l’école : « Dieu est grand. La dernière fois, ce même bus à failli me cogner pour une affaire de frein. Le chauffeur disait revenir du garage. L’enfant est traumatisé et ne pouvait plus aller à l’école. Personnellement, je me remets à peine », confie la maman. Le bus garé sur la chaussée présente les stigmates de la violence du choc. « Quand le chauffeur a immobilisé la voiture sur la pente, il est sorti. Il était perdu. Des personnes ont commencé à venir vers lui. Car certains laissaient entendre qu’il a cogné la moto au niveau de Château avant de fuir. Je l’ai transporté rapidement pour la brigade de peur qu’on le lynche. Il a dit que c’était un problème de frein. On ne doit pas faire le transport avec n’importe quelle voiture. Des contrôles doivent être systématiques pour vérifier l’état de l’engin », nous confie un autre conducteur de moto.
Nous avons contacté un responsable du complexe scolaire bilingue Santa Alicia via un numéro relevé sur le bus. Il a indiqué être à l’hôpital avec des élèves afin de s’assurer qu’ils sont hors de danger. Vers 12h30 lorsque nous quittions Messassi, le bus était toujours garé à la deuxième entrée madame Onana. Au reveil ce vendredi, le vehicule n’y était plus.
Author: Solière Champlain Paka
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