
Dans son nouveau roman « Une semaine au Kinango », Henri Djombo invite les uns et les autres à sortir des egos nationaux. L’auteur milite pour une stratégie de développement commune pour le bien-être de tous.
C’est à la fondation Muna, lieu chargé d’histoire, que l’écrivain congolais, Henri Djombo, a décidé de présenter son nouveau roman « Une semaine au Kinango ». Ce récit imaginaire se déroule dans un pays quelque part en Afrique. Le Kinango, comme il a choisi de l’appeler, fait face à des maux d’ordre divers ; des maux qui freinent son développement. Pourtant, le pays est riche en ressource. Les populations peinent à se retrouver face aux forces qui rament à contre-courant. Ce contexte difficile plonge le pays dans l’inertie et les populations dans la misère. Car les choix opérés par les gouvernants cupides et animés par d’autres motivations ne profitent pas à la majorité.
« Une semaine au Kinango » est un récit poignant d’un continent en proie à ses propres « zombis ». Ce 11e roman d’Henri Djombo est un autre chef-d’œuvre qui met la plume dans les maux d’un continent en quête de repère. Ce roman expose les situations visibles et invisibles de la société kinangoise. Il met à nu les fragilités sociales et met en exergue le dialogue entre différentes forces, différentes générations et différentes nations. Il sonde les éléments favorables aux réformes raisonnées, aux relations justes entre les hommes, aux transformations dynamiques de l’Afrique et le monde. Il milite pour une Afrique unie et solidaire. « Nous observons la société. Nous voyons les imperfections de cette société et nous rêvons d’un monde meilleur. C’est déjà une orientation qu’on se donne d’un monde meilleur. On invente des histoires, on crée des récits pour nous encourager vers ce monde. C’est bien de l’imagination. Et ici, dans un pays en difficulté où beaucoup de forces rament en sens inverse, il est difficile d’accélérer le pas vers le progrès. Que doit-on faire ? Parfois, c’est la nature qui agit ; elle agit durement en sortant du monde les mauvais éléments. Ceux qui font du mal », souligne l’auteur avec conviction.
Ce livre ne se contente pas seulement de pointer du doigt les problèmes du Kinango. L’auteur, par ailleurs économiste de formation et ancien ministre, fait des propositions sous un style exquis et attrayant. Pour Henri Djombo : « Nous devons avoir des stratégies de développement qui permettent à tous d’évoluer. Nous devons être maîtres de notre destin. Nos gouvernants doivent nous conduire vers cet idéal. Chaque citoyen doit se préparer à jouer sa partition. Il faut essayer de voir comment engager un mouvement collectif pour le bien-être de tous ». ‘’Une semaine au Kinango’’ est un roman facile à lire. L’auteur a mis un point d’honneur sur les figures de styles comme la gradation, la métaphore… afin de donner du relief à son récit. Ce roman de 185 pages est à lire pour mieux questionner nos sociétés. Au-delà des 11 romans déjà publiés par Henri Djombo, l’auteur a également 8 pièces de théâtre et un essai à son actif.
Henri Djombo
Une semaine au Kinango
Roman
185 pages
Les éditions du Net





