
C’est le résultat de cinq jours d’analyse des 83 dossiers de candidature déposés. Maurice Kamto n’a pas été retenu.
Ils seront au nombre de 13 à prendre part à la prochaine élection présidentielle au Cameroun du 12 octobre prochain. L’annonce a été faite ce samedi 26 juillet 2025 au siège d’Elections Cameroon par le Conseil électoral. Cet organe a eu besoin de 5 jours, après le dépôt des dossiers le 21 juillet, pour examiner les pièces fournies par les 83 postulants. A la ligne d’arrivée, on note la présence des partis ayant terminé dans le top 5 lors de l’élection présidentielle de 2018. Il s’agit du Rdpc avec le candidat Paul Biya, Cabral Libii du Pcrn, Joshua Osih du Sdf. L’Udc a investi Tomaino Hermine Patricia. Elle remplace ainsi son défunt époux, Ndam Njoya, candidat en 2018. La grande surprise est le rejet du dossier de candidature de Maurice Kamto, 2e en 2018 avec le Mrc et investi cette année par le Manidem d’Anicet Ekane. Le conseil électoral motive sa décision par la « pluralité d’investiture par le Manidem ».
Les statistiques
Aux côtés de ces derniers, d’autres barons de la politique camerounaise sont également en lice. Le ministre démissionnaire, Issa Tchiroma Bakary, a vu son dossier être validé par le Conseil électoral. En effet, l’ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle et par ailleurs président du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) prône désormais la rupture avec le pouvoir de Yaoundé. Bello Bouba Maigari convoite lui aussi le fauteuil présidentiel avec l’Undp. Il a décidé de se lancer dans la course après avoir soutenu le parti des flambeaux pendant plusieurs années. C’est sous la bannière du parti Univers qu’Akere Muna va concourir cette année. Ira-t-il jusqu’au bout ? On se souvient qu’il avait retiré sa candidature en 2018. Pour certains, le contexte est différent. Serge Espoir Matomba reste optimiste. Après l’échec de 2018, il est de retour avec le Purs avec l’espoir d’être le 3e président de l’histoire du Cameroun. Le conseil électoral a également validé le dossier de l’honorable Pierre Kwemo du parti Ums. Le Mouvement progressiste est représenté à ce niveau par Dzipan Hilaire Marcaire.
Ce que dit la loi
Au-delà de ces figures bien connues du grand public, certains veulent se frayer une voie en créant la surprise. C’est le cas de Iyodi Hiram Samuel. Il veut proposer quelque chose de nouveau pour relancer le pays avec de nouvelles idées. Par les 13 candidats validés par le Conseil électoral, on retrouve aussi Ateki Caxton du Pal et Bougha Hagbe Jacques. Sur les 83 dossiers, 56 étaient présentés par les partis politiques pour 27 candidatures indépendantes ; soit 76 hommes et 7 femmes. 70 dossiers de candidature ont été rejetés après examen. Une seule femme a été retenue par le Conseil électoral sur les 13 candidats validés. Aucun candidat indépendant n’a rempli les critères prévus par l’article 121 alinéa 2 du code électoral. Les postulants dont les dossiers ont été rejetés peuvent encore saisir le Conseil constitutionnel. C’est d’ailleurs ce que prévoit l’article 129 du code électoral. « Les contestations ou les réclamations relatives au rejet ou à l’acceptation des candidatures, ainsi que celles relatives à la couleur, au sigle ou au symbole adoptés par un candidat sont soumises à l’examen du Conseil Constitutionnel par tout candidat, tout parti politique ayant pris part à l’élection ou toute personne ayant qualité d’agent du Gouvernement pour ladite élection, dans un délai maximum de deux (02) jours suivant la publication des candidatures ». Une fois saisi, le conseil constitutionnel a dix jours pour statuer, conformément à l’article 131 du même code électoral : « En cas de contestations ou de réclamations relatives au rejet ou à l’acceptation des candidatures, ainsi que celles relatives à la couleur, au sigle ou au symbole adoptés par un candidat, le Conseil Constitutionnel saisi statue dans un délai maximum de dix (10) jours suivant le dépôt de la requête ».