stagiaire
La 29ᵉ édition du festival international «Ecrans noirs» a officiellement ouvert ses portes lors d’une cérémonie tenue le 20 septembre 2025 au Palais des Congrès de Yaoundé.
Malgré la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale politique samedi soir, l’effervescence était palpable au Palais des Congrès. Dès 18 heures, le tapis rouge de cette nouvelle édition du festival international de cinéma s’est illuminé, accueillant une foule de réalisateurs, acteurs, producteurs, officiels et cinéphiles. Ce rendez-vous incontournable du 7ᵉ art africain a réuni des figures phares du cinéma continental, des membres du gouvernement et des représentants diplomatiques, dont l’ambassadeur du Brésil, pays invité d’honneur cette année. L’un des faits marquants de cette édition était la projection du film d’ouverture, le court-métrage « Fanon », du réalisateur Jean-Claude Barni, qui s’est tenue avant les discours protocolaires. Un choix stratégique pour capter immédiatement l’attention du public. Le film a transporté la salle dans un récit engagé, aux accents politiques et esthétiques, salué par de vifs applaudissements.
La cérémonie a également rendu un hommage solennel à plusieurs figures emblématiques du cinéma camerounais pour leur contribution inestimable au développement du 7ᵉ art. Lors de sa prise de parole, Bassek Ba Kobhio, délégué général du festival, a rappelé la mission des «Écrans Noirs». « On se retrouve ici chaque année avec la même énergie. Un lieu où nous réaffirmons que nos récits sont universels et que nos regards sont essentiels. Nous écrivons ensemble une nouvelle page de l’histoire du cinéma », a-t-il déclaré. Il a également affiché sa fierté en annonçant : « Ça ne nous rajeunit pas, mais ça fait 29 ans que nous le faisons et l’année prochaine, on fêtera nos 30 ans ». Le représentant du ministère des Arts et de la Culture, Armand Abanda Maye, a salué la présence nombreuse des invités et a souligné l’évolution du festival qui, selon lui, « s’achemine inexorablement vers sa maturité ». Il a aussi réaffirmé l’engagement du gouvernement à structurer les métiers culturels, notamment par l’application de la loi du 20 juillet 2020, afin de bâtir un écosystème culturel durable. Cette édition 2025 se tient sous le thème « Les défis de la distribution du cinéma sur et en dehors du continent », un sujet crucial à l’heure où les cinéastes africains cherchent à étendre leur visibilité sur les marchés internationaux. Pendant huit jours, jusqu’au 27 septembre, les festivaliers auront accès à une programmation dense sur plusieurs sites, dont l’ancien Canal Olympia à l’université de Yaoundé 1 et l’Institut français. Une centaine de films seront projetés, dont une soixantaine en compétition officielle.
Il y aura également au programme des ateliers de formation, couvrant des domaines tels que l’actorat, le montage, la production et la critique, se tiendront tout au long de la semaine. Le jury officiel est présidé par l’actrice burkinabè Maïmouna N’Diaye et composé de figures du cinéma africain telles que : Kang Quintus (Cameroun), Zola Maseko (Afrique du Sud), Alex Moussa Sawadogo (Burkina Faso), Sofia Aghilas (Maroc), Akissi Delta (Côte d’Ivoire), Frank Olivier Dema, Thérèse Ngono et Axel Abessolo (Cameroun). Ils auront la tâche de départager les œuvres en lice et de décerner les prestigieux trophées, dont le très convoité Écran d’Or.
Hilary Sipouo et Gentil Ignassou (Stagiaires)
