
Le présumé assassin de Mathis a été placé sous mandat de détention provisoire ce 27 mai pour assassinat prémédité. Selon une source, il a affirmé devant les enquêteurs avoir agi sous l’effet de l’alcool.
Dagobert Nwafo a été placé en détention provisoire ce 27 mai 2025 à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. C’est aux environs de 10h qu’il a quitté sa cellule du commissariat du 5ème arrondissement à Ngoa-Ekellé pour le parquet. Il avait les mains menottées au moment de son transfert. Sa mise en détention provisoire intervient après trois séances de déferrement. Les deux précédents déferrements, il avait été renvoyé au commissariat pour « compléments d’enquête ». Ce complément d’enquête était lié à la désignation d’un médecin légiste et la délivrance d’un certificat de genre de mort pour la suite de la procédure. C’est depuis le 10 mai dernier que le jeune Mathis, a été poignardé à plusieurs reprises au domicile de ses parents.
Dagobert Nwafo, le présumé assassin s’est servi d’un poignard, avant de s’introduire dans le domicile des parents de Mathis. Il a asséné plusieurs coups de poignard à la victime qui rendra l’âme pendant son transfert à l’hôpital de la garnison militaire. Le forfait a été commis alors que les parents de la victime étaient absents. Le présumé assassin venait de bagarrer dans un bar avec le père de Mathis. Les populations en colère étaient décidées à en découdre avec le bourreau de Mathis. Cet homme réputé par son caractère violent et agressif a été exfiltré entre les mains d’une foule en colère pour être transporté à l’hôpital au Chu de Yaoundé où il a été pris en charge avant de répondre aux questions des enquêteurs. Une source proche de l’enquête affirme que le présumé assassin a dit devant les enquêteurs qu’il a agi sous l’emprise de l’alcool. « Il dit qu’il était saoul mais pourquoi il ne s’est pas trompé de maison au moment d’aller perpétrer son acte. Pourquoi il n’a pas pris la chaussure pour aller frapper l’enfant mais a préféré prendre le couteau » ? S’interroge notre source qui affirme qu’il s’agit d’un assassinat prémédité. 26 mai dernier, plusieurs personnes se sont rassemblées devant le commissariat de sécurité publique du 5ème arrondissement à Yaoundé pour réclamer justice pour Mathis ainsi que pour sa famille. Cette manifestation pacifique intervient 16 jours après l’assassinat brutal de Mathis. Les populations ont exprimé leur ras-le-bol face à ce qui est considéré comme une lenteur « judiciaire ».
Car beaucoup n’arrivaient pas à comprendre que plus de deux semaines après les faits, le présumé assassin soit encore placé en garde à vue au lieu d’être en prison en attendant d’être jugé. Cette indignation anime plusieurs leaders d’association et des artistes qui multiplient les publications sur les réseaux sociaux pour exiger que le mis en cause soit rapidement placé en détention provisoire compte tenu de la gravité des faits.





