Samedi dernier, une messe pontificale dirigée par Mgr Christophe Zoa a clôturé la semaine de réflexions et de témoignages sur la vie et l’œuvre de l’évêque décédé il y a 14 ans.
La semaine d’hommage dédiée au regretté Monseigneur Raphaël-Marie Ze, ancien évêque du diocèse de Sangmelima s’est clôturée ce samedi 6 septembre à l’Eglise paroissiale d’Akon dans le chef-lieu du département du Dja et Lobo par une messe pontificale sous la direction de Monseigneur Christophe Zoa, évêque de Sangmelima, principal artisan de cet évènement qui a animé la vie du diocèse pendant six jours. Mgr Raphaël-Marie Ze, évêque de Sangmelima entre le 23 janvier 1992 et le 8 décembre 2008, a été rappelé à Dieu le 6 septembre 2011. 14 ans déjà ! Le prétexte était tout trouvé pour se souvenir de l’homme, de son œuvre et de son leg à la postérité.
S’exprimant à Le Jour suite à la messe pontificale, Mgr Christophe Zoa est revenu sur le sens et l’intérêt de cet hommage littéraire : « Il est question de consigner nos actions de reconnaissance en guise d’action de grâce, lui témoignant notre bonne réception de ses bienfaits, l’admiration que nous avons de lui et bien-sûr la considération de ce qu’il a bien voulu nous donner. Dire merci de manière appuyée. Nous écrivons l’histoire de cet homme en reconnaissant ses bienfaits et en essayant de les prendre comme modèle. C’est quelqu’un qui a été remarquable comme évêque. Il était théoricien, homme de la pensée », se souvient, admiratif, Mgr Christophe Zoa.
Biographie
Au-delà de la messe pontificale samedi, l’hommage rendu pendant une semaine à Mgr Raphaël-Marie Ze a été ponctué de conférences sur la vie et l’œuvre de l’homme autour du thème central : « La mission chrétienne dans un contexte de profondes et permanentes mutations : les leçons de Monseigneur Raphaël-Marie Ze ». Une dizaine de conférenciers ont ainsi revisité les principes de la théologie pastorale de Mgr Raphaël-Marie Ze, l’organisation de la curie diocésaine et le souci de la décentralisation chez lui, sa gestion du problème de possession démoniaque, sa conception du rôle de l’évêque et du sacerdoce… L’une des conférences a porté sur le thème « Comment résoudre définitivement la question de l’autonomie financière dans le contexte de l’effondrement du niveau de vie des fidèles et la diminution de l’aide des Églises occidentales ».
Ce brassage d’idées en hommage au regretté évêque ne devrait pas rester lettre morte, Mgr Christophe Zoa a annoncé que les contributions des conférenciers vont être toutes rassemblées dans l’optique de « préparer une biographie », a-t-il promis. La pierre tombale de Mgr Raphaël-Marie Ze, fraîchement posée, se dresse désormais fièrement au cœur de l’Eglise paroissiale d’Akon à Sangmelima, où l’évêque repose. L’hommage qui lui a été rendu est salué par sa famille. Émue, sa sœur cadette, Crescence Kanga se satisfait ainsi d’un « hommage mérité », souligne-t-elle.
