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Le Syndicat national des footballeurs du Cameroun a présenté le baromètre des salaires du mois de juin vendredi dernier à Yaoundé. 11 clubs sur 31 sont en règle avec leurs joueurs en Elite One, un mauvais indicateur sur la saison.
Les footballeurs évoluant en Elite Two du football camerounais continuent de tirer le diable par la queue. 4 clubs sur 16 sont en règle avec leurs joueurs, soit un taux de 0% pour le mois de juin et de 35% pour le taux moyen annuel. C’est ce qui ressort des chiffres du Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc) après son enquête menée.
En Elite One, 7 clubs sur 15 sont en règle. Le taux moyen de paiement des salaires est de 25% pour le mois de juin et de 58% pour la saison sportive 2024-2025, soit une nette amélioration par rapport à la saison dernière selon le Synafoc. « Ces chiffres cachent la misère dans laquelle les dirigeants, tous confondus, maintiennent les footballeurs professionnels. Primo, les paiements de salaires ne sont pas réguliers. Des dirigeants procèdent plutôt à des rappels, laissant les joueurs sans salaires durant de longues périodes, les nourrissant de promesses. Puis, ils apparaissent tels des bienfaiteurs avec la totalité ou une partie des sommes dues. Pour les joueurs, ce sont des situations très difficiles », déplore le secrétaire général du Synafoc, Me Blaise Daniel Ngos.
« Le sport roi se meurt sous nos yeux … »
En première division du football professionnel féminin, malgré que les salaires soient entièrement supportés par le sponsor, la situation n’est pas assez reluisante. « La Ligue professionnelle de football féminin a décidé de payer les joueuses trimestriellement sans concertation préalable et de les payer après coup. Le taux moyen annuel est de 100% », a dit le Sg du Synafoc. Pour comprendre ce tableau accablant dressé ce Syndicat, il faut aller questionner les termes des contrats liant les sponsors à la Fédération. Dans le championnat féminin, « Les termes du contrat sponsors (majeur) fédération prévoient que les salaires des joueuses soient pris en charge durant 10 mois. Dans les faits et depuis plusieurs saisons, elles ne sont payées que pour 6 mois », déclare Me Blaise Daniel Ngos.
En Elite, les clubs sont asphyxiés en raison du non-versement des subventions qui leur sont dues. Vendredi, lors de la conférence du Synafoc, son secrétaire général dénonce certaines irrégularités dans le traitement des joueurs professionnels. Aucun changement n’a été opéré depuis le dernier baromètre. Le taux de paiement des primes de signatures reste stable : 25% au championnat professionnel de football féminin, 45% en Elite One et 5% en Elite Two. Le paiement du taux annuel des primes de matches est en baisse. Mais le taux des primes d’entraînement est satisfaisant.
Le bilan sportif et celui des quatre dernières années est peu enviable, affirme le Synafoc. La saison sportive est clôturée, et son bilan est aussi négatif. L’examen sur le bien-être des footballeurs et de l’environnement dans lequel ils exercent le démontre. L’évaluation du bien-être suscite des interrogations : les footballeurs peuvent-ils satisfaire à leurs besoins fondamentaux ? Travaillent-ils dans un environnement serein ? La réponse est négative. « Cette situation de non-paiement des salaires aux joueurs a de sérieuses répercussions négatives sur le développement du football ». Durant cette saison, le Synafoc a suivi 81 affaires, dont 24 ont été remportées, malgré le climat conflictuel. Les présidents de clubs ont été également interpellés à plus de responsabilités. Le Synafoc à tour dénonce la vague exclusion arbitraire de certains acteurs du football camerounais, potentiel candidat à l’élection à la présidence de la Fécafoot.
J.A.O (stg)
