Comment le président va-t-il battre campagne ? Fin du suspense ? Y en avait-il encore d’ailleurs ? Sur les antennes de RFI, Jacques Fame Ndongo, le secrétaire national à la communication du parti au pouvoir, déclarait il a quelques jours : « Le candidat du Rdpc est désigné (…) Il est le candidat et je le dis de manière catégorique ». Des propos qui semblaient entrer en contradiction avec ceux tenus quelques heures plus tôt par René Emmanuel Sadi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. « C’est du 50/50. Forcément, puisqu’il l’a dit, qu’il se prononcera le moment venu. Forcément, c’est du 50/50 ».
Le dimanche 13 juillet 2025, les Camerounais découvraient sur la page Facebook du président de la république un message. Paul Biya est donc candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain. Et du coup, surviennent une série d’interrogations. Pourquoi y a-t-il eu, au sein même de son propre parti, des doutes sur cette éventualité ? A 92 ans, et après avoir passé 43 ans au pouvoir, l’actuel chef de l’Etat est-il seulement en mesure de mener une véritable campagne électorale ? Une question que suscite surtout la façon dont la candidature de Paul Biya a été annoncée. Sur les réseaux sociaux. Pourquoi avoir choisi cette voie ? Plusieurs Camerounais se posent la question.
Le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), n’aurait-il pas pu dans une adresse verbale et physique au peuple camerounais leur dire cette volonté à faire encore mieux dans les sept prochaines années ? « Facebook devrait-il suffire pour déclarer une candidature aussi importante ? », s’interroge un citoyen qui alerte sur les dangers des réseaux sociaux. « Les médias devaient-ils se contenter d’un post Facebook que peut faire tout hacker professionnel ou toute personne de mauvaise foi ? », s’interroge-t-il.
Author: Jules Romuald Nkonlak
Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.
