Le coordonnateur du mouvement 237 – Socialistes & Democrates appelle à un candidat unique pour tourner la page du pouvoir en place depuis 1982.
Les voix s’élèvent de plus en plus au sein de la société civile et des partis politiques pour l’union des différents candidats à la prochaine élection présidentielle. Ils sont au nombre de 12 retenus par le Conseil constitutionnel pour le scrutin du 12 octobre 2025. Le président Paul Biya est en lice pour un 8e mandant à la magistrature suprême. Au pouvoir depuis 1982, le candidat du Rdpc, âgé de 92 ans, se dit encore déterminé à servir. Mais au sein de la société civile et de plusieurs formations politiques, il est temps de tourner la page afin de donner une nouvelle orientation au Cameroun. C’est le cas de Jean-Robert Wanko, le coordinateur général du mouvement 237 – Socialists & Democrats.
Dans une longue déclaration dont Le Jour a eu copie, cet ancien militant du Social democratic front (Sdf) expose sa vision du nouveau Cameroun à construire. Il met en exergue des problèmes auxquels fait face le Cameroun. Au-delà de la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis fin 2016, il martèle avec force que : « Le Cameroun traverse une crise politique, sociale et morale d’une gravité inédite. Depuis plus de quarante ans, le régime de Paul Biya a verrouillé les institutions, étouffé les libertés fondamentales et confisqué l’avenir de millions de citoyens ». Jean-Robert Wanko dresse un tableau peu reluisant du Cameroun et invite les citoyens à s’impliquer pour renverser la situation. « Les régions dites anglophones sont en proie à une insécurité chronique, alimentée par un conflit armé qui s’enlise, tandis que le septentrion vit sous la menace constante des incursions terroristes et du désespoir économique. À cela s’ajoute une situation économique catastrophique, marquée par un chômage endémique qui frappe particulièrement la jeunesse, condamnée à l’errance ou à l’exil faute de perspectives. Les infrastructures routières sont délabrées, les structures sanitaires insuffisantes et vétustes, et l’insalubrité urbaine témoigne de l’abandon des politiques publiques de base ».
L’appel au candidat consensuel
Face à ce constat, il prône la rupture et appelle les uns et les autres à s’impliquer à tous les niveaux pour l’atteinte de l’objectif qui est de mettre fin au long règne du Rdpc au pouvoir. Le coordinateur général du mouvement 237 – Socialists & Democrats milite pour un candidat consensuel capable de transcender les intérêts partisans. Une fois la victoire acquise : « un gouvernement de transition s’installe avec pour mission de restructurer le pays dans un esprit d’union nationale. Son mandat principal consiste à restaurer les libertés fondamentales et à engager une réforme profonde des institutions de l’État afin de garantir une gouvernance transparente et démocratique. Parallèlement, ce gouvernement organise des assises nationales inclusives pour résoudre définitivement la crise anglophone et trouver des solutions durables et consensuelles. Enfin, il prépare des élections libres et équitables, assurant la transition vers un régime pleinement démocratique et la restitution du pouvoir au peuple », écrit Jean-Robert Wanko. Pour lui, l’élection du 12 octobre 2025 ne doit pas être une simple élection, mais un référendum contre le pouvoir en place.
Author: Solière Champlain Paka
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