
Peuple camerounais,
Le verdict des urnes est sans appel et son écho résonne dans chaque rue, chaque village, chaque cœur camerounais. Las d’un immobilisme étouffant, de promesses illusoires et d’un mépris insupportable, le peuple camerounais, assoiffé de renouveau, a massivement accompli son devoir civique. Leur message a été clair, puissant et unanime : il est temps de tourner la page des 43 années du régime Paul Biya. Témoignages, décomptes citoyens parallèles et résultats à la sortie des bureaux de vote s’accordent sur une réalité incontestable : Issa Tchiroma Bakary, porté par une vague d’espoir populaire et incarnant la soif de refondation, a remporté une victoire écrasante.
De par le verdict des urnes, la volonté populaire s’est exprimée avec une clarté implacable. Le peuple, souverain légitime et ultime, détient désormais la vérité du scrutin. Cette nation que Paul Biya et ses partisans prétendent régir les a irréversiblement rejetés au plus profond de son être. Ils peuvent trafiquer les statistiques, altérer les procès-verbaux, déployer des manigances médiatiques, jamais, ils n’entameront la conscience indomptable d’un peuple devenu forgeron de sa propre destinée.
La grande trahison d’ELECAM : Une forteresse de mensonges
Face à cette marée populaire, le régime a choisi. Il a choisi le mensonge, la forfaiture et le déni de la souveraineté nationale. L’organisme en charge des élections, ELECAM, s’est transformé en machine à trahir, instrumentalisant ses prérogatives pour commettre le plus grand hold-up électoral de l’histoire du Cameroun.
Au mépris de toute logique et de toute décence démocratique, les résultats ont été tronqués, manipulés, retournés. La victoire du peuple a été volée au grand jour et offerte sur un plateau d’argent à un régime du passé, un régime au lourd passif. Le mécanisme de la fraude est d’une malhonnêteté qui révolte la conscience nationale : on a simplement volé les voix du candidat du peuple pour les attribuer à son adversaire.
Mais la supercherie ne s’est pas arrêtée là. Pour donner une apparence de vérité à leur mensonge, les falsificateurs ont inventé une participation électorale massive dans des zones où elle est historiquement faible. Dans les régions de l’Est et du Sud, on nous annonce soudain des chiffres de participation record, comme si les forêts et les savanes votaient. Cette mascarade est une insulte à notre intelligence collective.
L’insulte suprême : Le « miracle » cynique des régions anglophones
Pire encore, l’affront le plus grave est porté aux populations meurtries des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces terres sont déchirées par un conflit dont le gouvernement Paul Biya est largement responsable. Comment peut-on nous faire croire que ces femmes et ces hommes, qui vivent au quotidien dans la peur, la souffrance et le deuil, se seraient soudainement réconciliés avec celui qu’ils considèrent comme leur bourreau ? Selon les procès-verbaux officiels d’ELECAM, l’abstention y serait quasiment nulle, alors que dans les grandes villes où la population est dense, elle avoisinait les 50%.
Ce scénario n’est pas seulement un mensonge. C’est une gifle à la mémoire de toutes les victimes de ce conflit, une souillure pour notre nation tout entière et une preuve de la profonde inhumanité de ceux qui sont prêts à tout pour se maintenir.
L’Heure de la souveraineté populaire
Le peuple camerounais n’est pas dupe. Sa victoire ne sera pas confisquée. Il sait que l’heure n’est pas à la résignation, mais à l’affirmation solennelle de sa souveraineté. Aucun pouvoir fondé sur le mensonge et la tricherie ne résiste éternellement à la volonté souveraine du peuple. L’histoire est un cimetière de régimes qui ont cru pouvoir défier cette loi immuable.
Le Collectif des Intellectuels Patriotes, au nom de la vérité des urnes et de la légitimité populaire, reconnaît et salue l’élection légitime de M. Issa Tchiroma Bakary comme le troisième Président de la République du Cameroun. C’est lui que les Camerounais ont choisi pour relever le pays du marasme social et économique dans lequel l’ancien régime l’a plongé pendant quarante longues années.
Le vent du changement a soufflé dans les isoloirs. Il est devenu une tempête qui balaiera les dernières forteresses du mensonge. Rien, pas même la fraude la plus éhontée, ne pourra l’arrêter. Le 12 octobre 2025 restera dans les annales comme le jour où le peuple camerounais a conquis sa liberté. L’histoire, tôt ou tard, rend toujours justice au peuple. Et cette justice est en marche.
Yaoundé, 23 octobre 2025.
Le Collectif d’Intellectuels Patriotes (CIPA-CAM) :
Baba WAME (Journaliste – Universitaire), Stéphane AKOA (Journaliste – Universitaire), MOHAMADOU (Avocat), Alain BOUTCHANG (Universitaire – Consultant), HAMIDOU HAMASSEO (Médecin), AMINOU Mal Adji (Universitaire), Éric CHINJE (Journaliste-Société civile), Aïssatou MOUSSA (Société civile), André FIRISSOU KAKOU (Enseignant), Albert Roland AMOUGOU (Universitaire – Consultant), Lamissa ADORLAC (Journaliste), Alice NKOM (Avocate), Paul SAMANGASSOU (Consultant), Étienne DAFOGO (Société civile), Hama HABIBOU (Politologue), Boris SOUOP KAMGA (Universitaire), KARAMOKO Souleymane (Société civile), Leopold NZEUSSEU (Consultant – Écrivain), Aimé SADOU (Communicateur), Jean-Baptiste HOMSI (Écrivain), Yérima HALILOU (Leader d’opinion), Yaya HAMADJODA (Société civile), Bergeline DOMOU (Société civile), Aboubakar HAMADOU (Société civile, SG Voix du paysan), Nouhou MOUSSA (Homme d’affaires), Hassana TCHIROMA (Société civile), Emmanuel SIMH (Avocat), Anthony YAOUKE (Activiste – Écrivain), Innocent Blaise YOUDA (Journaliste), Bernard WANGSI (Journaliste – Consultant), HAMAN MANA (Journaliste – Écrivain). Léon ONAMBELE (Juriste – Analyste politique), Rabiatou MANA (Journaliste), Chrétien TABETSING (Chef d’entreprise), BAOH Jean-Marc (Consultant, société civile), NGOKO Merlin (Entrepreneur, société civile), DJOMDI NGOUYA (Universitaire), Bachirou HAMADOU (société civile), WASSOU WASSEL (Enseignant), Calixthe BEYALA (Écrivaine), Edouard KUEGOUE (Société civile), Ebenezer YOMBA (Financier – Société civile), Leonel LOUMOU (Consultant – Société civile), Jean-Paulin DOUMBE (Consultant – Société civile), Armel YOBO (Consultant – Société civile), Berlin EWANE K. (Artiste – Société civile), Jean Vincent TCHIENEHOM (Journaliste – Société civile).





