
Dans un communiqué daté du 12 juillet 2025, l’ambassadeur Christopher Lamora souligne l’importance d’élections libres, équitables, pacifiques et inclusives comme pierre angulaire de la gouvernance démocratique et de la stabilité au Cameroun et en Afrique centrale.
Le président Paul Biya a convoqué le corps électoral pour le 12 octobre prochain. Les bureaux de vote seront ouverts de 8 heures à 18 heures sur l’étendue du territoire national selon le décret signé le 12 juillet. Une élection très attendue par des électeurs au regard de l’enjeu. Si des militants du parti au pouvoir veulent la continuité, certains électeurs opposés au pouvoir de Yaoundé prônent la rupture. Les sons dissonants résonnent depuis des mois déjà sur les réseaux sociaux et dans les médias classiques. En effet, cette divergence d’opinion alourdit l’environnement. Face à ce contexte, les Etats-Unis n’ont pas attendu 24 heures après la convocation du corps électoral pour se positionner.
Dans un communiqué publié quelques heures après la sortie du président Paul Biya, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Christopher Lamora, a signé un communiqué dans lequel il pose un regard sur cette élection. Il revient d’ailleurs la place centrale qu’occupe le Cameroun dans la sous-région. « En tant que partenaire et ami de longue date du Cameroun, les États-Unis soulignent l’importance d’élections libres, équitables, pacifiques et inclusives comme pierre angulaire de la gouvernance démocratique et de la stabilité au Cameroun et en Afrique centrale. Nous exhortons toutes les parties concernées à s’engager dans le processus électoral d’une manière qui favorise la paix, respecte l’État de droit et défend les normes démocratiques ainsi que le droit de tous les citoyens à participer librement et à voter en toute conscience sans crainte de représailles », écrit le diplomate dans un communiqué publié le 12 juillet sur le site internet de l’ambassade. Et de conclure : « Il est essentiel que le peuple camerounais ait pleinement confiance dans ses institutions démocratiques, non seulement le jour du scrutin, mais tout au long de la période électorale. Cela implique de protéger les libertés fondamentales d’expression, de réunion et d’association, garanties par la Constitution camerounaise, le Code électoral et les autres lois pertinentes. Les journalistes, les partis politiques, les organisations de la société civile et les institutions religieuses doivent pouvoir exercer leurs activités sans être harcelés ni soumis à des restrictions injustifiées ».
Paul Biya candidat à 92 ans
Conformément au code électoral, Elections Cameroon (Elecam) reçoit les dossiers de candidature depuis le 13 juillet. Sans grande surprise, Paul Biya sera encore en lice. Âgé de 92 ans dont 43 ans passés au sommet de l’Etat, l’homme du 6 novembre 1982 a annoncé sa candidature pour un 8e mandat. Pourtant certains espéraient le voir aller se reposer et laisser émerger une nouvelle figure au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le dossier de candidature du président va être déposé dans les prochains jours. Car les déclarations de candidature doivent être faites en double exemplaire, dans les dix jours suivant la convocation du corps électoral, conformément à l’article 123 alinéa 1 du code électoral.