
Dans une déclaration faite le 24 septembre dernier, le président de Planoscam, Dr Samuel Biroki, invite les uns et les autres à condamner les injustices, les inégalités, les frustrations, l’intimidation, l’exclusion…, sources de violence.
La mobilisation prend de l’épaisseur dans les différentes régions du pays. À quelques semaines de l’élection présidentielle du 12 octobre, les états-majors des 12 candidats en lice sont en branle. Entre planification et stratégie, les équipes essaient de trouver les mesures adéquates pour convertir les électeurs en leur faveur. Une mission qui s’annonce ardue. Car de nombreux Camerounais appellent à un changement de régime pour booster le développement du Cameroun dans sa globalité. En effet, les échanges entre électeurs restent dominés par la coalition. Sauf que jusqu’ici, les 11 candidats de l’opposition peinent encore à accorder leur violon pour dégager un candidat consensuel. Paul Biya, en course pour un 8e mandat après 43 à la magistrature suprême, ne veut pas lâcher du lest. Agé de 92, il s’est déterminé à poursuivre ses œuvres à la tête de l’État du Cameroun. Au regard des discours qui fusent de toute part, la société civile milite pour une élection apaisée à travers le pays.
Le président du bureau exécutif de la Plateforme nationale des organisations de la société civile du Cameroun (Planoscam), Dr Samuel Biroki, a pris le pouls de la situation. Dans une déclaration dont Le Jour a eu copie, cet expert des questions économiques appelle à une élection paisible à travers le pays. Si la paix est un bien précieux, le président de Planoscam est conscient des éléments pouvant provoquer des violences. Sans fioriture, il invite à une prise de conscience : « Mais faut-il l’avouer, la Paix n’est pas donnée, elle se négocie ; elle se construit. C’est une quête de tous les instants parce que la tentation de succomber dans la violence est permanente. Et pour combattre celle-ci, il faut condamner les injustices, les inégalités, les frustrations, l’intimidation, la marginalisation, l’exclusion, le népotisme, la violation des droits de l’homme, les fanatismes idéologiques ou religieux, le populisme, le racisme, le tribalisme, le communautarisme, le repli identitaire et le suprématisme. Il faut aussi dénoncer la recherche effrénée de puissance ou de domination sur les faibles, la violation des règles du droit qui peuvent provoquer des réactions imprévisibles des victimes ».
En cas de perturbation de la paix, l’accroissement des ressources allouées à l’achat des armes et à financer les armées réduit dans les mêmes proportions les budgets consacrés à l’éducation, à la santé, aux infrastructures, à l’amélioration du revenu et du bien-être des citoyens, explique l’expert. « Pour avoir une paix durable, il faut s’engager avec détermination dans le dialogue permanent et à tous les échelons. La stabilité politique et la justice sociale garantissent le progrès économique et social… La vigilance citoyenne pour la paix que nous mettons en place vise à prévenir, détecter et atténuer tout risque de violence politique, de violation des droits humains ou de désinformation, afin de garantir un climat apaisé et inclusif avant, pendant et après le scrutin du 12 octobre 2025 ». Planoscam va s’impliquer pour l’intégrité et la crédibilité du processus électoral à travers un mécanisme participatif de veille. Plusieurs actions sont en vue à cet effet. On peut citer entre autres la mise en place d’un réseau physique et numérique pour : détecter précocement les signaux de tensions ou de violences électorales et produire et diffuser des alertes fiables aux acteurs compétents. Le président du bureau exécutif de Planoscam, Dr Samuel Biroki, invite les différents acteurs impliqués dans le processus à respecter les lois en vigueur et à éviter tout discours ou propos pouvant engendrer la violence en cette période importante de l’histoire politique du Cameroun.