Présidentielle 2025 : Issa Tchiroma dénonce les manœuvres de fraudes du pouvoir
Issa Tchiroma Bakary, 78, nominated as a presidential candidate by the Cameroon National Salvation Front (FNSC) poses for a portrait at his residence in Yaounde on August 25, 2025. Issa Tchiroma Bakary is a Cameroonian politician, statesman, and former railway engineer who served as Minister of Employment and Vocational Training from 2019 to 2025. (Photo by Daniel Beloumou Olomo / AFP) (Photo by DANIEL BELOUMOU OLOMO/AFP via Getty Images)

Issa Tchiroma

 

 Selon le candidat du Front pour le salut national du Cameroun, à la tête d’une coalition baptisée Union pour le changement, Yaoundé prépare les chancelleries sur les conditions réunies pour un échec de l’opposition face au chef de l’État sortant Paul Biya.

 

Mardi 06 septembre 2025, au lendemain de la campagne populaire qui a rassemblé des milliers de personnes à l’esplanade arrière du stade Omnisports de Bépanda, le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), Issa Tchiroma Bakary a rencontré les membres de l’Union pour le changement (Upc), une coalition constituée d’une cinquantaine de partis politiques de l’opposition, d’une centaine d’organisations de la société civile et d’une kyrielle de personnalités de tous bords, dont des universitaires et des avocats. Ces composantes de la nation ont jeté leur dévolu sur l’ancien ministre démissionnaire, désormais lancé dans la course au fauteuil présidentiel.

Les membres de l’Upc étaient réunis au quartier Bonadibong, à Douala, au siège de cette coalition, qui tient également lieu de siège traditionnel du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), l’un des partis piliers de ladite coalition. Le principal message que le candidat a porté à l’attention de ses alliés et soutiens, concerne les manœuvres pré électoralistes du pouvoir de Yaoundé en vue d’assurer une victoire du chef de l’État sortant, mais surtout de convaincre les chancelleries occidentales.

Fraude des résultats ?

Selon Issa Tchiroma Bakary, le modus opérandi consiste à faire gober à ces partenaires internationaux qu’une victoire de l’opposition n’est pas possible en l’absence d’une large coalition de celle-ci. Or, dans le même temps, les caciques du pouvoir feraient croire à l’opinion que la coalition de l’Upc n’en est pas une. Une « manœuvre » qui serait de nature à jeter le discrédit sur l’Upc, mais aussi à semer la confusion dans la tête des électeurs, notamment ceux acquis à la cause de l’alternance. Dès lors, poursuit Tchiroma, les apparatchiks de Yaoundé s’apprêtent à publier des résultats truqués qui seraient favorables à une victoire du parti au pouvoir, suivi des formations de l’opposition qui seraient classées de façon arbitraire. « Notre candidat Tchiroma nous a dit que le pouvoir compte attribuer 61% au Rdpc, ensuite l’Undp viendrait en deuxième, et en troisième position Issa Tchiroma », nous apprend un cadre de la coalition de l’Upc, contacté par Le Jour.

Issa Tchiroma a fait ces révélations dans un contexte d’exacerbation des tensions préélectorales. Ses révélations Cabral Libii en campagne de séduction dans l’Adamaoua Ngaoundéré. Le candidat du Pcrn a animé un meeting à la place des fêtes devant plus de 2000 jeunes. L’air de la place des fêtes de Ngaoundéré vibrait hier lundi 6 octobre 2025 au rythme des slogans du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). Près de 2000 militants et de curieux ont bravé la pluie qui s’est abattue sur la ville pour écouter le message du candidat à l’élection présidentielle, Cabral Libii, qui poursuit sa grande tournée dans le septentrion. Dans une atmosphère électrique, ponctuée de chants, de danses et de cris d’espoir, le jeune leader politique a livré un discours articulé autour de l’industrialisation, la jeunesse et le changement politique. Selon Cabral Libii, « le peuple camerounais a soif de changement. Il est temps d’écrire une nouvelle page de notre histoire », lance-t-il à ses supporters. Cette déclaration a été accueillie par une clameur. Porté par une foule en liesse, le candidat du Pcrn a dénoncé 43 ans de stagnation avec le régime de Paul Biya, ponctués d’injustices et d’abandon des régions septentrionales. Selon lui, le Cameroun dispose d’immenses ressources humaines et naturelles, mais « reste prison nier d’un système politique qui a confisqué les rêves de toute une génération ». Dans un ton ferme, il a évoqué son récent trajet sur la route Ngaoundéré–Garoua, symbole, selon lui, de la faillite des politiques publiques. « Quand on emprunte cette route, on comprend qu’il est impossible de voter pour Paul Biya. C’est une honte nationale. Comment peut-on parler de développement avec des routes pareilles ? », insiste-t-il. L’Adamaoua au cœur du projet industriel Dans un passage très at tendu de son discours, Cabral Libii a promis de faire de l’Adamaoua un pôle industriel majeur du Cameroun. « L’Adamaoua ne sera plus seulement le grenier du pays. Elle deviendra un centre de transformation, un territoire d’innovation et un moteur économique », a-t-il assuré.

Le candidat du Pcrn a présenté un plan d’action en trois axes : industrialiser la production locale, soutenir l’entrepreneuriat jeune et créer des emplois massifs dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et des infrastructures. Son objectif : trois millions d’emplois pour les jeunes camerounais au cours de son mandat. Pour concrétiser cette ambition, Cabral Libii propose la création d’un Fonds national d’investissement jeunesse et la mise en place d’incubateurs régionaux pour appuyer les start-ups. « Nous devons produire ici, transformer ici et vendre ici. C’est ainsi qu’on bâtira la prospérité locale et nationale », a-t-il promis. Sous la grande bâche blanche de la place des fêtes, l’enthousiasme était palpable. Des jeunes vêtus de t-shirts à l’effigie du Pcrn scandaient « Le Cameroun, c’est maintenant ! », « Cabral Président ! ». Plusieurs délégations venues de Tignère, Meiganga, Belel ou Mbé avaient fait le déplacement dès l’aube pour assister à ce qu’ils décrivent comme « le réveil de l’Adamaoua ». Amina, étudiante en économie à l’Université de Ngaoundéré confie : « Cabral dit ce que nous vivons. Il parle des routes, du chômage, du manque d’opportunités. Il comprend la jeunesse. » Même son de cloche chez Moussa Bako, jeune entre preneur dans l’agroalimentaire. « Si on industrialise l’Adamaoua, tout change. On peut transformer le lait, le coton, le maïs ici même. C’est ce que nous attendons depuis toujours. » Au-delà des promesses économiques, Cabral Libii s’est livré à une critique acerbe du régime en place, qu’il accuse d’avoir « figé le pays dans la pauvreté et la dépendance ». « On ne peut pas gouverner un pays avec des slogans et des cérémonies. Il faut gouverner avec des idées et du courage », a-t-il lancé, déclenchant une standing ovation. Il a invité les populations de l’Adamaoua à « refuser la peur et la résignation », rappelant que le 12 octobre vise à coup sûr à préparer une opinion qui devrait être avisée au cas où ces manœuvres se confirment, alors que la campagne a amorcé sa dernière ligne droite lundi. L’élection présidentielle du 12 octobre met en compétition douze candidats, dont le chef de l’Etat sortant, âgé de 92 ans, dont 43 années à la tête de l’État et une soixantaine d’années passées à de très hautes fonctions de la République.

Jusqu’ici, le candidat de la coalition Fsnc-Upc a fait le plein d’œuf presque dans toutes les régions où il a battu campagne. Or, pour le pouvoir, ce public qui fait foule, ne possède pas une carte d’électeur. Le programme d’Issa Tchiroma Bakary se décline en six principaux axes, dont les points les plus saillants sont l’institution d’un État fédéral, la validation de la double nationalité pour les Camerounais de la diaspora et une gestion rationalisée des ressources de notre sous-sol de sorte qu’elles puissent profiter aux Camerounais.

Théodore Tchopa


Commenter

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs requis sont indiqués *


A Propos

Le jour est un quotidien d’informations générales fondé en 2007.
« Faire voir, faire savoir, faire parler, faire comprendre » est le leitmotiv de ce journal qui insiste sur une information vérifiée, sourcée et documentée. Une large place est donnée à l’information économique et sportive. Un soin particulier est accordé aux portraits et le but final est d’apporter sa « patte » à l’écriture de « l’odyssée camerounaise ».

NOUS CONTACTER

NOUS APPELER



Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez des infos exclusives.



    Catégories