
13 autres sont toujours détenus au commissariat central N°1 ainsi qu’à la Division régionale de la police judiciaire du Centre à Yaoundé.
Vendredi dernier, 13militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ont été libérés après plus de deux semaines de détention passées dans les locaux du Groupement de gendarmerie près du Lac à Yaoundé. Selon Me Hyppolite Meli, avocat du collectif Sylvain Souop, ces 13 personnes ont été libérées sous caution devant le tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif. Interpellées du 4 au 5 août dernier lors du contentieux pré-électoral, ces personnes avaient été déférées devant le commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé.
Vendredi dernier, le parquet du tribunal militaire de Yaoundé a décidé de se dessaisir de ce dossier en transférant ces militants devant le procureur près le tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif pour répondre des faits de rébellion. Une fois devant le tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif, ils ont payé la caution avant de retrouver la liberté 18 jours après. Entre temps, 10 personnes sont toujours en détention au Commissariat central N°1 de Yaoundé. Tandis que trois autres à la Division régionale de la police judiciaire pour le Centre. L’avocat du Collectif Sylvain Souop dénonce les manœuvres sur la détention de ces personnes. Il affirme que personnes étaient attendues hier devant le parquet. Elles n’ont finalement pas été libérées faute d’argent : « Il faut 25 000 FCfa pour réparer l’un des téléphones appréhendés par la police aux fins de fouilles policières. L’enveloppe budgétaire mobilisée pour les arrestations arbitraires serait épuisée. Les frais de justice pénale certainement aussi. La police scientifique est probablement inefficace. Le bon de la dépense est inexistant. L’enquêteur veut une transaction manuelle de 25 000 Fcfa sans reçu. Ridicule de payer comme ça », précise Me Hyppolite Meli. Comme conséquence, les 10 détenus du commissariat central N°1 sont toujours en détention arbitraire. Deux membres d’une même famille sont en détention à la division régionale de la police judiciaire pour le Centre. Il s’agit d’un tenancier d’un secrétariat au quartier Obobogo et un jeune de 17 ans qui travaillait dans ce secrétariat.
Ils ont été interpellés parce qu’ils avaient reçu la commande d’un client qui voulait imprimer des tracts « No Kamto No élections ». Un voisin au courant de l’affaire a fait une dénonciation qui a conduit à l’interpellation des deux. La troisième personne détenue à la DRPJ est celle qui avait passé la commande des tracts.
Prince Nguimbous