Théodore Tchopa
De passage dans le Ndian, son département d’origine, le candidat du Social Democratic Front a vivement critiqué la marginalisation de cette unité administrative en dépit de sa contribution au développement du pays.
La campagne en prélude à l’élection présidentielle du 12 octobre démarre la semaine prochaine. À quelques jours de la date décisive, le candidat du Social Democratic Front (SDF), Joshua Nambangi Osih s’est rendu à Mundemba, dans le Ndian, son département d’origine, pour solliciter la bénédiction de ses ancêtres. « Je ne peux pas aller demander aux gens de voter votre fils sans solliciter la bénédiction de mes ancêtres avant de m’engager sur ce chemin », a déclaré le porte-étendard du parti de feu Ni John Fru Ndi, le défunt chairman du parti de la balance.
« Avant de lancer cette campagne, je suis retourné à Mundemba, dans le Ndian. Nous avons bravé la mer pour retrouver mes racines, recevoir la bénédiction de mes aînés et parler aux populations », a ajouté le candidat sur sa page Facebook. Joshua Osih en a profité pour dénoncer la marginalisation de son département d’origine, qui, de son avis, contribue pourtant largement à l’économie du Cameroun. Il fait allusion aux ressources disponibles dans cette unité administrative de la région du Sud-Ouest.
Le natif de Kumba, chef-lieu d’un département voisin du Ndian, toujours dans la région du Sud-Ouest, place le fédéralisme au cœur de sa vision du Cameroun de demain. Il propose cette forme de l’État comme thérapie pour lutter contre la concentration à outrance des pouvoirs aux mains des dirigeants de Yaoundé. Une réalité qui a d’ailleurs largement contribué à la crise ayant abouti au conflit armé qui sévit dans les deux régions anglophones du pays depuis fin 2016. Pour le successeur de Fru Ndi à la tête du SDF, les Camerounais ont besoin du changement. Il se propose donc de bâtir avec ses compatriotes ce Cameroun nouveau tant désiré.
