
Ils ont entamé le mouvement d’humeur jeudi 09 octobre 2025 pour réclamer le paiement de rappel et le respect de la nouvelle grille salariale, entre autres.
Tous vêtus de noir, ils sont une quarantaine d’hommes et femmes massés devant le rectorat de l’université de Douala ce jeudi 09 octobre 2025. Ils brandissent un drapeau du Cameroun et des pancartes. Après l’hymne national entonné, ils reprennent en chœur l’hymne syndical. Ce sont les personnels d’appui de l’université de Douala, membres du Syndicat national des personnels d’appui des universités publiques du Cameroun (Synapauc). Ils entament ce jour une grève « à durée indéterminée ». Ils ont couché l’essentiel de leurs revendications sur les affiches.
On peut y lire : « Assez du mépris, la justice maintenant » ; « Notre dignité n’est pas négociable » ; « Application de la nouvelle grille 2023 » ; « A nous le Smig ! 2014-2025 : Fin de l’attente ». En clair, les manifestants revendiquent le paiement de rappel du Smig de 2014, le respect de la grille salariale actualisée, le profil de carrière. Ils dénoncent aussi la présence des professeurs de lycée engagés dans leurs postes. Albert-Emile Mpondo, le président du bureau régional du Synapauc-Littoral, estime le montant global des arriérés dus aux personnels des universités d’État à environ 6 milliards F.Cfa. Il indique que plusieurs démarches ont été initiées avant le mouvement d’humeur entamé jeudi. Après des missives à la présidence de la République et au ministère de l’Enseignement supérieur, les syndicalistes ont organisé un point de presse à Douala. « Après le point de presse, nous avons constaté que l’administration est restée muette face à nos revendications. Nous avons reçu une convocation au ministère de l’Enseignement supérieur. C’était un dilatoire total. Ils ont dit verbalement qu’ils vont nous payer le rappel et la nouvelle grille avant le 12 octobre. Mais l’administration n’est pas verbale. Ils nous ont pris pour des moins que rien. Il faut bien qu’une décision du président de la République soit prise pour que nous soyons payés. Ce n’est pas de bouche », déplore Albert Emile Mpondo.
Pour se faire entendre, les syndicalistes ont alors entrepris de déposer un préavis de grève à la présidence de la République, au Premier ministère, au ministère de l’Enseignement supérieur, dans les régions et dans les universités. La grève a débuté jeudi 09 octobre par l’arrêt de travail des personnels d’appui. Des collègues assurent le service minimum cependant. Les grévistes entendent poursuivre le mouvement jusqu’à ce que la haute administration prête oreille attentive à leurs revendications.