
Pour le porte-parole du parti au pouvoir, la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle est certaine et il n’y a pas de divergence de points de vue sur la question.
C’est décidément la grande interrogation de l’heure. Celle que les assurances données par des cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ne parviennent toujours pas à dissiper. Partant ou non partant ? Candidat pas candidat ? Il n’y a pas jusqu’au-delà des frontières du Cameroun que la question de la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle d’octobre 2025 n’intéresse. Radio France Internationale (Rfi) semble déceler une divergence affichée sur le sujet entre le gouvernement et le parti.
Ceci en référence aux propos du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. « Nous avons encore suffisamment de temps pour que le Rdpc se prononce et donc nous attendons dans les meilleurs délais possibles sous la conduite de son président national, le président Paul Biya. Nous entendons nous décider dans ce sens-là. Le chef de l’État lui-même a laissé entendre que, le moment venu, il di rait à ses militants s’il est candidat ou non », déclarait en effet René Emmanuel Sadi sur les antennes de la radio internationale lundi matin. « Le candidat du Rdpc est désigné », a répondu Jacques Fame Ndongo, le secrétaire national à la communication du parti au pouvoir sur les mêmes antennes hier matin. Il s’appuie notamment sur l’article 27, alinéa 3 des statuts du parti, selon lequel le président national du Rdpc est le candidat du parti à l’élection présidentielle. «Il est le candidat et je le dis de manière catégorique », a martelé Jacques Fame Ndongo. Etant à ce jour, le seul président national du Rdpc, il ne fait donc l’ombre d’aucun doute pour le porte-parole du parti au pouvoir que Paul Biya est son candidat à la prochaine élection présidentielle. « Ayant critiqué toutes les sources, je puis vous affirmer de manière péremptoire qu’il est le candidat du Rdpc à l’élection présidentielle.
Tout le reste n’est que supputation », a-t-il précisé. Des propos qui ne sont pas exactement les mêmes que ceux du ministre de la Communication, qui indiquait que rien n’était encore décidé concernant la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle. « C’est du 50/50. Forcément, puisqu’il l’a dit, qu’il se prononcera le moment venu. Forcé ment, c’est du 50/50 », laissant qu’un doute pourrait encore subsister. Pour Jacques Fame Ndongo, il ne s’agit pas forcément de points de vue divergents. « Là c’est l’Etat, moi je parle au nom du parti. (…) Il n’y a aucune cacophonie. L’un parle pour le gouvernement de la République et l’autre pour le gouvernement de la République et l’autre pour le parti au pouvoir. Il n’y a pas de parti-Etat », a-t-il précisé.