
Des hommes en tenue ont fait irruption au siège du Manidem le 26 juillet empêchant le point de presse initié par l’homme politique suite à la publication de la liste des 13 candidats retenus pour la présidentielle 2025. Maurice Kamto, investi par le Manidem, a été recalé.
Il est 16 h ce samedi 26 juillet 2025 au quartier Akwa lieu-dit carrefour Tif dans le 1er arrondissement de la ville de Douala. L’entrée de la permanence du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) est barricadée par les Forces de maintien de l’ordre (Fmo) composées des policiers et des gendarmes. Sur les lieux, aucune entrée ni sortie n’est autorisée. Même les passants sont interdits de traverser cette rue d’un bout à l’autre. Des curieux sont stupéfaits de la présence des hommes en tenue devant le siège du Manidem. Une expatriée (asiatique) se renseigne sur l’origine de la présence des policiers et des gendarmes dans le secteur. Un passant lui explique. L’air surprise, elle continue son chemin. Quelques instants plus tard, Cyrille Sam Baka débarque. Le membre du Groupe de Douala est venu rendre une visite à son ami. Il est interrogé sur le motif de sa présence. Après explication, Cyrille Sam Baka est obligé de patienter. Le gendarme en face de lui passe des coups de fil pour se rassurer. Sous le poids de l’âge, Sam Baka est contraint de prendre place sur un tabouret en attendant les conclusions de la conversation. Puis, l’homme en tenue permet au membre du Groupe de Douala d’entrer. Après une trentaine de minutes, Anicet Ekane ressort et raccompagne Cyrille Sam Baka. « Je suis venu parce que je suis choqué. Ma présence ici, c’était pour prendre des nouvelles d’Anicet Ekané qui a été enfermé. Je venais pour avoir des informations », a confié Cyrille Sam Baka. Le candidat du Manidem en l’occurrence Maurice Kamto a été écarté de la course pour la présidentielle d’octobre 2025.
Après la publication de la liste des 13 candidats retenus par le Conseil électoral, Anicet Ekane a immédiatement mobilisé la presse locale pour faire une déclaration. Seulement, elle n’a pas eu lieu. Les Fmo ont empêché le point de presse initié par l’homme politique. Des journalistes pourtant présents dans la salle du siège du Manidem ont été refoulés à l’extérieur. Les hommes et femmes de médias n’ont pas pu écouter ce que Anicet Ekane avait à dire. « Il n’y avait pas seulement les Forces de maintien de l’ordre au Manidem. Ils étaient dans tous les carrefours de Douala. Dès que la cérémonie a démarré à Elecam (Yaoundé), ils sont venus illégalement et brutalement au sein de la permanence. Je leur ai demandé s’ils avaient un document leur permettant d’être ici. Ils ont dit non. Je leur ai demandé de se mettre dehors. Tout le monde ne pouvant pas faire face à la police, les journalistes se sont mis à 150 mètres », a réagi Anicet Ekane. L’homme politique précise que le sous-préfet est arrivé sur les lieux. L’autorité administrative a été surprise de ce fort dispositif sécuritaire, selon Anicet Ekane.