
Le Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam), présidé par Célestin Tawamba, lance un appel pressant à ses adhérents et au secteur privé pour une évaluation exhaustive des impacts de la crise sur l’économie nationale.
Depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre, le Cameroun est en proie à une crise post-électorale marquée par de violentes manifestations, entraînant des pertes humaines et matérielles considérables. Fort de ce constat, dans un communiqué daté du 3 novembre 2025, le Gecam déplore non seulement les pertes en vies humaines et les blessés, mais insiste surtout sur les lourdes conséquences pour les entreprises et le tissu économique camerounais, déjà fragilisé. « Nos entreprises, piliers de la vitalité économique nationale… n’ont pas été épargnées : plusieurs commerces et unités de production ont, de manière regrettable, été vandalisés, incendiés ou pillés ».
Au-delà des destructions matérielles directes, le groupement souligne la profonde perturbation de l’activité économique sur l’ensemble du territoire national. Le président Tawamba met en lumière un risque majeur : « de nombreuses structures sont confrontées à une situation d’immobilisme préjudiciable, ce qui compromet gravement la continuité de service, met en péril la stabilité des emplois et érode la confiance des investisseurs déjà fragilisée par un environnement des affaires difficiles ». Conscient de l’urgence de la situation, le Gecam veut prendre les devants pour organiser une riposte et appelle le secteur privé à la transparence et à la rigueur. Ceci à travers une évaluation méticuleuse. « La démarche d’évaluation vise à mesurer l’impact réel sur le tissu économique par une collecte factuelle et fiable des pertes. Un formulaire détaillé sera transmis très prochainement aux membres et, si possible, aux entreprises non-membres ».
Une base de données est jugée cruciale pour toute action future, car elle permettra non seulement de mener des actions de plaidoyer, mais également de solliciter un soutien auprès de leurs institutions partenaires et ceux à très brève échéance.
Hilary Sipouo





