
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, met en garde toute autre personne qui s’opposerait aux résultats proclamés par le Conseil constitutionnel.
Le ton est martial. Le verbe dur. Pas une grosse surprise pour les habitués des sorties du ministre de l’Administration territoriale. Il l’avait annoncé. Des arrestations auraient lieu. Et Paul Atanga Nji n’a pas manqué d’indiquer qu’elles se poursuivront. « Je tiens à préciser que dans le cadre de ce mouvement insurrectionnel, et tenant compte des indices concordants en notre possession, des enquêtes ont été ouvertes et certaines personnes ont d’ores et déjà été interpellées. D’autres sont activement recherchées et répondront de leurs actes devant les juridictions compétentes », a-t-il annoncé.
Samedi soir, Anicet Ekane, Djeukam Tchameni et certaines autres personnes ont été interpellés à Douala. A Yaoundé, le lendemain, c’était au tour du Pr Jean Calvin Abah Oyono et d’autres d’être pris par les forces de l’ordre. Que leur reproche- t- on ? Le Minat indique qu’ils étaient en possession d’armes de guerre, de faux procès-verbaux des élections et tutti quanti.
Les réactions de protestation n’ont pas tardé. Teintées pour la plupart de railleries. Sur les réseaux sociaux et sous les chaumières, les différentes réactions semblaient douter de la possibilité que les personnes interpellées puissent se retrouver en possession de tout l’arsenal annoncé.
Pour Paul Atanga Nji, le scénario était bien huilé. Il vous souvient que j’avais annoncé, lors de mes précédents points de presse, l’existence d’un vaste projet insurrectionnel ourdi par certains hommes politiques, conscients de leur incapacité à accéder au pouvoir par la voie démocratique. La stratégie à l’œuvre consistait à publier à travers les réseaux sociaux, au soir du 12 octobre 2025, des résultats frauduleux favorables à un candidat de l’opposition. Celui-ci devait dans la foulée s’autoproclamer vainqueur de l’élection et appeler ses partisans à descendre dans la rue pour défendre sa prétendue victoire ».
Après l’arrestation de ses lieutenants politiques, s’achemine-t-on vers une arrestation de Issa Tchiroma ? « Le Cameroun est un État de droit et toute contestation relative aux résultats des élections doit se faire devant les instances compétentes et dans le strict respect de la réglementation en vigueur. Je précise du reste que la qualité de candidat à l’élection présidentielle ne confère aucune immunité à quiconque ».





