Présidentielle 2025 : La diaspora dénonce 43 ans de mal gouvernance

Diaspora camerounaise

Regroupés autour du projet C, certains camerounais exigent que le rendez-vous d’octobre prochain devienne un référendum sur les 43 années de ruine de l’actuel chef de l’État. Un projet soutenu par Eric Chindje expert reconnu des médias.

À 92 ans, le président Paul Biya, est candidat à sa propre succession pour le compte de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Si l’actuel chef de l’État est élu à l’issue du prochain scrutin, il sera investi en novembre 2025 pour sept prochaines années à la tête de l’État. Après avoir passé 43 ans au pouvoir, Paul Biya est en course pour diriger le Cameroun pendant un demi-siècle.  Face à cette situation, la diaspora camerounaise exige que l’élection présidentielle d’octobre 2025 devienne un référendum sur les 43 ans de mauvaise gouvernance. Cette diaspora regroupée autour du projet C estime que depuis 43 ans, les Camerounais ont vu leur nation se fracturer sous le poids de la guerre civile. C’est le cas depuis octobre 2016 avec la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest Cameroun. Née des revendications corporatistes des avocats et des enseignants, la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest Cameroun a déjà fait, selon les organisations humanitaires, plus de 5000 morts du côté des civils comme des forces de défense et de sécurité. En novembre 2018 lors de sa prestation de serment, le chef de l’Etat Paul Biya promettait de résoudre cette crise qui continue de faire les dégâts. Il s’agit également de l’insécurité qui secoue les régions de l’Extrême-Nord à travers les attaques de la secte Boko Haram qui frappent des populations vivant dans les départements du Mayo Sava, de Mokolo du Logone et Chari et dans le Diamaré.

Dans une déclaration rendue publique le 14 septembre 2025, le Projet C, qui est une initiative d’Eric Chindje, expert reconnu des médias relève que l’administration actuelle, dirigée par un président dont l’absence de la scène publique est de plus en plus rare, a laissé la place à une corruption systémique, au chômage, au népotisme, au favoritisme.

C’est également le portait d’un pays en perte de valeur que dressent les Camerounais de la diaspora qui dénoncent entre autres le tribalisme, la vie chère, le manque des infrastructures de transport et de communication, le mauvais état du système de santé ainsi que l’absence d’une politique pour encadrer les jeunes diplômés sortis des écoles.  Dans le communiqué de presse, les Camerounais de la diaspora soulignent pourtant que le Cameroun reste une nation pleine de promesses : « Notre peuple est jeune, dynamique et résilient. Nous sommes riches en ressources naturelles, dotés d’un double héritage colonial unique qui devrait nous renforcer, et non nous diviser ».

Les jeunes de la diaspora affirment que depuis 65 ans, et pendant 43 ans sous le président Biya, le Cameroun s’est vu refuser son avenir. « Cette élection ne doit pas être une routine politique. C’est un carrefour, une chance de rompre avec le passé et d’imaginer un nouveau départ », relève le communiqué. Le projet C, est un mouvement de Camerounais de la diaspora, uni par la mission d’aider le peuple à faire le choix qui servira au mieux la nation dans cette élection historique. Ce projet appelle chaque Camerounais à saisir ce moment historique qu’est l’élection présidentielle d’octobre 2025 pour redonner les lettres de noblesse à la nation camerounaise. L’initiative d’Eric Chindje à travers le projet C a rapidement mobilisé les ressources, soutenue la formation des journalistes et impliqué six des onze candidats de l’opposition. Le groupe oriente activement le débat national, encouragent la formation des coalitions et exhortent les Camerounais, au pays comme à l’étranger, à participer pleinement au processus démocratique. Dans les semaines à venir, le Projet C étendra sa collaboration avec d’autres organisations de la diaspora, travaillera pour un décompte transparent des voix et veillera à ce que les résultats de l’élection reflètent véritablement la volonté du peuple.

Prince Nguimbous

Author: Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.

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Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.


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    Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.