
L’Assemblée générale de l’Association des clubs de football amateurs du Cameroun (Acfac) observe que le processus électoral amorcé se déroule en violation des textes en vigueur. Elle exige la réintégration de tous les acteurs suspendus arbitrairement.
Le processus électoral déclenché par l’actuel exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est entaché d’irrégularités. Il s’ouvre dans un désordre indescriptible et au mépris de la loi n°2018/014 du 14 juillet 2018 portant organisation et promotion des activités physiques et sportives au Cameroun. C’est du moins ainsi que l’Association des clubs de football amateur (Acfac) considère l’environnement autour de la prochaine élection à la présidence de la Fécafoot. Au rang de celles-ci, l’Acfac évoque de nombreux griefs.
« L’exclusion arbitraire d’un grand nombre de clubs du fichier électoral. La suspension injustifiée et ciblée d’acteurs du football, en particulier de certaines personnalités soupçonnées d’être candidates au sein des organisations de la Fédération, le tripatouillage répété des statuts de la Fécafoot entraînant une insécurité judiciaire permanente… la mise en place d’un dispositif opaque », déplore les présidents de clubs de football amateur.
« L’Assemblée générale de l’Acfac exige l’arrêt immédiat du processus électoral afin de corriger les vices et irrégularités qui rendent illégitimes et irréguliers. Et demande la réintégration dans le fichier électoral de tous les clubs arbitrairement exclus, condition sine qua non pour des élections crédibles et inclusives. L’Acfac appelle à la mobilisation de tous les acteurs du football camerounais pour le strict respect de la loi et des statuts non manipulés, à savoir ceux de la Fécafoot adoptés le 13 juillet 2021. Elle interpelle la Fifa et la Caf pour une intervention en vue de garantir un processus électoral transparent, respectueux des principes éthiques, de bonne gouvernance et de Fair-play », a déclaré l’Assemblée générale.
L’Acfac lance un appel solennel au gouvernement, aux instances sportives nationales et internationales pour garantir un environnement propice pour mettre fin à « la dérive actuelle ». Samedi, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale tenue au Cercle municipal de Yaoundé, les présidents de clubs amateurs de football ont exprimé leur profonde inquiétude face à la situation préoccupante que traverse le football amateur camerounais. Là encore, l’exécutif fédéral est mis sur le banc des accusés. « La saison sportive 2024-2025 s’est déroulée dans un désordre chaotique marqué par l’incapacité manifeste de la Fécafoot à organiser convenablement des championnats amateurs. L’exclusion de nombreux clubs des compétitions organisées, notamment des départements et des régions, malgré le paiement par ceux-ci des frais réglementaires d’engagement et de licences. Cette situation qui compromet le développement du football de base, hommes, femmes et jeunes, au cœur même de toutes les fédérations sportives nationales, est gravissime et met en péril le football camerounais dans son intégralité >>. Tour à tour, les présidents de clubs de football amateur, dans leurs interventions, dénoncent le problème d’octroi partiel des licences. Alex Tchento et ses collègues sont tous déterminés à se faire entendre. Une stratégie sera mise en place. « Il faut que nous prenions des mesures fortes. Parce qu’actuellement, c’est ce qu’il faut. Nous avons passé assez de temps à nous plaindre dans les tribunaux, maintenant il faut que l’Acfac prenne ses responsabilités en main », a déclaré Essomba Mani. A l’issue de ces assises, le nouveau bureau exécutif de l’Acfac a été promulgué et adopté par acclamation.
Jean Ateba Onguene (stg)