Cette prime qualité cacao a été payée par le ministre du Commerce, le 5 septembre dernier, dans cet arrondissement.
La caravane de paiement de la prime qualité cacao pour les saisons 2020/2021 et 2021/2022, conduite par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a fait escale à Kékem, un arrondissement du département du Haut-Nkam, le 5 septembre dernier. C’était pour remettre l’enveloppe de 85,4 millions de FCfa aux producteurs de cacao du bassin du Haut-Nkam. Une prime qui représente beaucoup de choses pour Delphine Bawaleyi, une productrice, qui a su se distinguer par ses chiffres et qui nourrit des ambitions plus grandes. « Je suis fière de mon travail qui est reconnu aujourd’hui par cette prime qualité. Donc, c’est un sentiment de joie pour moi. En 2021, j’ai produit 7,9 tonnes de cacao ; en 2023, j’ai produit 7,850 tonnes de cacao.
Pour la campagne écoulée (2024/2025), je suis déjà à 9000 tonnes. Mon ambition est de progresser, parce que je suis en train de créer des plantations, de viabiliser d’autres qui sont déjà là, afin que ma production augmente au fil des années », projette celle qui a reçu l’enveloppe de première productrice, donc le contenu n’a pas été révélé. Cette prime qualité est venue s’ajouter à la vente directe du cacao pour la campagne 2024/2025 par les producteurs du bassin du Haut-Nkam pour un montant global de 13 milliards FCfa. « La dernière fois que je suis venu ici, c’était le 10 août 2021. Et j’avais passé le message du chef de l’Etat qui n’était pas évident, parce que la situation n’était pas très heureuse pour les producteurs. Et je reviens 4 ans plus tard pour constater que ce message a été reçu 5/5/. Les producteurs et les populations de ce grand département du Haut-Nkam ont bien perçu la portée de ce message du chef de l’Etat et se sont mises au travail. Et ce travail a fini par payer et continuera de payer », s’est réjoui Luc Magloire Mbarga Atangana. Le ministre du Commerce en a profité pour attirer l’attention des jeunes et des producteurs sur la nécessité de développer davantage la production du cacao, au regard des enjeux économiques à leur portée. Notamment grâce aux incitations mises en place par le gouvernement et la confiance des opérateurs économiques, un fils de ce département, Emmanuel Neossi, a créé cette capacité à sortir les producteurs de la dépendance des marchés à l’exportation, grâce à la transformation locale de notre cacao, à travers Neo Industry. « Il a commencé son entreprise en 2019. 6 ans plus tard, il est à 35.000 tonnes par an. Il passe, à compter des semaines à venir, à 80.000 tonnes de transformation locale et deviendra donc – il était déjà – la première unité la plus moderne avec une technologie de dernier cri dans le monde. Il va devenir la première unité en Afrique avec une telle capacité. Et donc, la production du Haut-Nkam, de manière évidente, ne va pas suffire à approvisionner son usine. Je dis aux producteurs qu’ils sachent tirer avantage de ce nouvel investissement qui arrive et des autres investissements, qui ont été initiés et encouragés par le gouvernement. Cela crée deux marchés. Le marché à l’exportation. La fève du Cameroun étant recherchée par tout le monde. Mais, il y a désormais aussi un important marché intérieur qui représente près de 200.000 tonnes sur une production de 400.000 tonnes. Et le producteur devient par conséquent un acteur majeur dans le marché. Il ne peut plus se laisser dicter la loi du prix par les acheteurs. Il a son mot à dire », a expliqué le ministre du Commerce.
Et de lancer cet appel : « Je le dis à la jeunesse : qui va approvisionner cette nouvelle unité de 80.000 tonnes ? A Kékem globalement, la dernière campagne, c’était 3000 tonnes. L’usine a une nouvelle capacité de 80.000 tonnes et le cacao paye. Donc, les jeunes savent aussi ce qu’ils doivent faire. Donc, retourner au travail de la terre, ils ne seront pas déçus ».
Author: Achille Chountsa
Passionné de sports et du travail bien fait
